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Photographié en Hitler, le leader du mouvement anti-islam Pegida démissionne

Le chef du mouvement islamophobe allemand Pegida a démissionné de son poste mercredi après la publication d'une photo de lui déguisé en Adolf Hitler sur Facebook et l'ouverture d'une enquête judiciaire à son encontre pour des propos injurieux envers les immigrés.

franceinfo

Radio France

Publié le 21/01/2015 19:19 Mis à jour le 21/01/2015 20:05

Temps de lecture : 1 min

(Le dirigeant de Pegida avait expliqué avoir fait le cliché litigieux "chez le coiffeur" © Maxppp)

"Oui, je quitte la direction " du mouvement, explique Lutz Bachmann, le leader du mouvement anti-islam allemand Pegida, au quotidien populaire Bild. Il la quitte d’ailleurs un peu contraint, poussé à la démission après la parution dans la presse d'une photo prise de lui en Adolf Hitler et la révélation de propos outranciers sur les réfugiés.

Un cliché réalisé chez le coiffeur

Dans un communiqué diffusé sur la page de Pegida, mouvement des Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident l’homme présente au passage "des excuses sincères à tous les citoyens qui ont pu se sentir offensés par (ses) publications (sur Facebook) ".

Bestätigt: Das Foto von Lutz Bachmann ist echt. #pegida http://t.co/3mAjwlVyO6
via @HuffPostDE pic.twitter.com/pYwVpCqDym
— Christoph Asche (@ChristophAsche) January 20, 2015

Interrogé par Bild, le dirigeant de Pegida, mouvement anti-islam et hostile aux immigrés qui organise à Dresde des manifestations tous les lundis depuis le 20 octobre, avait expliqué avoir fait ce cliché "chez le coiffeur " lors de la parution de la version audio d'un ouvrage satirique sur Hitler, Il est de retour de l'Allemand Timur Vermes (2012).

Pegida "choqué" par les propos de Bachmann

D'autres déclarations du leader du mouvement anti-islam avaient également attiré l'attention. Ainsi, Lutz Bachmann, âgé de 41 ans et ancien braqueur, affirmait notamment qu'il n'y avait "pas de véritables réfugiés fuyant des conflits ", en les traitant également de "salauds " et de "bêtes ". Le Parquet de Dresde a dit "examiner" si ces propos constituaient une infraction, notamment celle "d'incitation à la haine raciale".

Plus que la photo, que la porte-parole de Pegida désigne sous le nom d"Hitler selfie" et dont elle estime qu'elle constitue "une satire, ce qui est le droit de tout citoyen", cette dernière explique que ce sont les propos de Lutz Bachmann qui ont choqué la direction du mouvement. Des propos qui, selon elle, "ne contribuent pas à conforter la confiance dans les objectifs et les protagonistes de Pegida ".