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Plus de 16 millions d’enfants mis au monde dans des zones de guerre en 2015

Le nombre de naissances dans des zones de conflit s'est sensiblement accru en 2015 pour atteindre 16,6 millions, soit une sur huit, selon l'Unicef. D'une année sur l'autre, ont lieu plus de 125.000 naissances supplémentaires.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une mère et son bébé ayant fui l'Afghanistan attendent du côté autrichien de la frontière germano-autrichienne de près de Wegscheid, le 30 octobre 2015. (Photo DPA /AFP signée Armin Weigel)

Que ce soit en Syrie, en Afghanistan, en Irak, au Soudan du Sud, ou au Yemen, «toutes les deux secondes, un nouveau-né pousse son premier cri en plein conflit, souvent dans des conditions terrifiantes et sans accès aux soins», constate Antony Lake, le directeur général du Fonds des Nations unies pour l’enfance. Dans ce contexte, la mortalité des enfants de moins de cinq ans est plus élevée que pour les autres.

Les enfants nés en zone de guerre sont par ailleurs particulièrement exposés à des carences dans leur développement affectif et cognitif, avec des conséquenes souvent irréversibles. Sans oublier que bon nombre d'entre eux, quand ils sont issus d'un viol, risquent l'abandon dès la naissance ou le rejet par les membres de la famille.

Outre la violence, d'autres risques les menacent. «Trop d’enfants commencent aujourd’hui leurs vies en situation extrême, un conflit une catastrophe naturelle, la pauvreté, la maladie ou la malnutrition. Peut-il y avoir un pire départ dans la vie?», s'interroge encore M.Lake.


Globalement, l'Unicef rappelle que les enfants représentent la moitié des personnes vivant dans une extrême pauvreté, bien qu'ils ne représentent qu'un tiers environ de la population mondiale. En choisissant la chanteuse Pink comme ambassadrice, l'organisation onusienne espère mobiliser autour d'un autre danger: la malnutrition infantile, fléau mondial.


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