Pologne: l’IVG pourrait être interdite même en cas de viol
La proposition de loi est à l’initiative du comité polonais "Stop avortement". Il souhaite interdire complètement l’IVG, y compris pour les femmes victimes de viol ou d’inceste. La responsabilité pénale doit aussi être débattue: les ONG pro-vie voudraient infliger une peine de prison pouvant aller à 5 ans de réclusion pour la femme avortée et le médecin concerné.
Une pétition lancée par le comité anti-IVG a recueilli un demi-million de signatures de citoyens polonais.
A l’inverse, le comité « Save Women » propose une libéralisation de la législation actuelle en matière d’IVG. Il défend le droit pour une femme d’avorter jusqu’à la douzième semaine, et même après dans certains cas dictés par la loi en vigueur (viol, inceste, danger pour la maman, grave malformation du fœtus). Leur initiative a ramassé 215 000 signatures.
La loi actuelle sur le droit à l’avortement date de 1993, et elle est déjà considérée comme l’une des plus restrictives d’Europe.
Dans ce pays très catholique, l’Eglise soutient l'initiative de restriction de l'IVG, mais les évêques se sont prononcés contre la peine de prison des femmes qui ont pratiqué l’avortement.
Sur twitter, le débat a suscité de vives réactions:
1) bébé éléphant
— EL ЯAFA ن (@IsrafilElRafa) 11 mai 2015
2) bébés ours
3) bébé dauphin
4) amas de cellules ?!?#StopAvortement #ProLife pic.twitter.com/SscFrRh4pc
Protest in #Warsaw against the anti-abortion bill of #PiS government. #CzarnyProtest #aborcja #polska pic.twitter.com/SoiJOVaPmC
— Giorgi Tabagari (@Tabagari) September 22, 2016
Si le Parlement polonais venait à voter cette proposition de loi, la Pologne serait l’un des rares pays au monde à interdire totalement l’avortement.
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