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Présence(s) Photographie, un festival d’auteurs-voyageurs
Publié le 08/11/2015 10:33
Mis à jour le 09/11/2015 17:08
Temps de lecture : 1min
Au cœur de la vieille ville de Montélimar, le festival Présence(s) Photographie du 13 au 29 novembre accède avec cette seconde édition à une visibilité nationale.
En plus des trois invités d’honneur, Roland et Sabrina Michaud et Munem Wasif qui présentent leurs travaux à la chapelle Chabrillan, 33 photographes émergents sont exposés dans une quinzaine d’autres lieux.
Photographies d’auteur empreintes dʼhumanisme, la plupart des œuvres présentées traitent de l’homme dans son environnement.
Projections, conférences, dédicaces... font partie aussi du programme. Cette année, un catalogue est disponible.
13 photos sélectionnées par Géopolis illustrent ce propos.
parcourent le monde depuis 60 ans. Que ce soit en Afghanistan, en Mongolie, en Corée, en Chine ou en Inde, leurs voyages sont autant une quête de beauté, qu’une démarche spirituelle. Inspirant des générations de photographes-voyageurs, leurs milliers de clichés constituent un témoignage unique sur les cultures et les civilisations orientales. Ils sont représentés par l’agence Akg-images. Cette photo a été réalisée en Inde à lʼécole qui enseigne le Kalarippayat, lʼancêtre des arts martiaux de lʼOrient. (Roland et Sabrina Michaud )
aime photographier son pays, le Bengladesh. Son travail a été de nombreuses fois récompensé. Cette photo est tirée de son reportage «Larmes salées». Dans l’extrême sud-ouest du Bangladesh, six millions de personnes sont privées d'eau potable. Outre le réchauffement climatique, le photographe veut dénoncer l'élevage intensif de la crevette, favorisé par le gouvernement, qui a provoqué cette catastrophe. (Munem Wasif )
bordelaise d’adoption depuis 1993, passionnée de voyages, a réalisé plusieurs périples autour du monde, en couple ou en famille, sac au dos ou en camping car. Elle présente ici son travail sur des communautés Amish, de Pennsylvanie et de l’Ohio, aux Etats Unis. Refusant la modernité, ils vivent comme il y a plus d’un siècle, sans électricité, sans moteur, ni téléphone… Travail de la terre, élevage et religion rythment leurs journées. (Marta Rossignol)
enseigne l'histoire et voyage très souvent en Inde. Elle a publié plusieurs livres sur le Rajasthan. Dans cet Etat de l’Inde resté très traditionnel, les femmes portent l’eau, le bois, le fourrage, les bassines, les offrandes au temple, les enfants… Elles, les porteuses de vie, femmes fascinantes au port de reine, se redressent sous le fardeau, gracieuses dans leurs gestes, leurs voiles, leurs bijoux. Plus encore même si elles portent le poids des traditions et des inégalités, elles avancent à leur rythme, s’éduquent, progressent… Cette exposition se veut une évocation de leur quotidien, à la croisée de leur regard, au partage de leurs sourires, un hommage à leur beauté, leur courage, leur dignité et leur merveilleux sens de la vie ! (Annie Sorel )
est né en Belgique en 1981. Il a étudié à l'école internationale de théâtre, puis en Italie et enfin au Brésil. Tout son travail créatif visuel ou sonore tourne principalement autour de cette discipline. Son projet photographique «Anthropologie théâtrale» a pour but de saisir les différentes formes de théâtres du monde entier. En parallèle, il a réalisé des films documentaires et de nombreux reportages photographiques. Nous découvrons sur cette photo (voir le reportage), le Mallakhamb un sport traditionnel indien dans lequel un gymnaste exécute des prouesses sur une perche ou une corde verticale. (Lucas Dragone)
est né en Roumanie en 1974. Les clichés présentés dans «Tradition en transition», nous narrent la vie de Rogojel, un petit village isolé des Monts Apuseni, à l’ouest de la Roumanie. Là-bas, les traditions paysannes ancestrales, tout comme les propriétés, n’ont pas été affectées par le communisme préservées par le relief montagneux et les difficultés d’accès. Du coup, le travail au champ, l’élevage, les foins, l’abattage du porc sont des scènes de vie ordinaire pour ces villageois. La vie rurale roumaine tend à disparaître dans le contexte global de la mondialisation. Grâce ou à cause de l’ouverture des frontières, toujours plus de jeunes choisissent le chemin de l’exil. (Lucian Muntean)
se rend au Turquie pour la première fois 1971, et tombe amoureux du pays. Il nʼa cessé depuis de parcourir et de photographier ce pays s’intéressant tout particulièrement aux gens modestes et à leur culture traditionnelle. Il présente ici, «Anatoliques, dans l’intimité de la Turquie profonde». S’inscrivant dans la lignée d’Ara Güler, photojournaliste turc surnommé «l'œil d'Istanbul», il a déjà publié en 2011 «İstanbul, seuil de la félicité». (Paul Veysseyre )
est un photographe belge né en 1962. Six livres ont déjà été publiés sur son travail. Avec «Casa mobile» il nous fait découvrir les campings de Belgique et du nord de la France où les résidents vivent pour la plupart toute l’année, transformant ces terrains de campings en villages. Alain Breyer a été primé à de nombreuses reprises. (Alain Breyer )
est un photojournaliste indépendant vivant en Roumanie. «Les derniers artisans des trains communistes» est un travail sur les cheminots du dépôt ferroviaire de Chitilă, près de Bucarest, qui comme leurs machines n’ont pas changé depuis la chute du communisme. Ils auraient bien voulu suivre le reste de la société dans l’ère des nouvelles technologies. Mais ils n’y sont pas parvenus. Aujourd’hui plus personne ne soupçonne leur existence, ni les conditions dans lesquelles ils travaillent. Oubliés de leurs concitoyens, ils sont devenus partie intégrante d’un patrimoine industriel que l’on veut voir disparaître pour tourner la page de la dictature. (Jonas Mercier )
est une photographe française qui a vécu ses quinze premières années au Tchad et au Sénégal. C’est entre 2008 et 2012, qu’elle réalise «Le Couvent du Paradis», une série de photos sur une petite communauté de moines orthodoxes venus d’Ethiopie vivant dans le monastère de Deir Es-Sultan, en plein cœur de la veille ville de Jérusalem. «Ils vivent dans le dénuement le plus total dans de petites huttes nichées sur le toit de la chapelle Sainte-Hélène du Saint-Sépulcre, lieu le plus sacré de la Chrétienté. Les moines éthiopiens orthodoxes ont trouvé refuge sur ce toit après avoir perdu leur concession dans le bâtiment principal du Saint-Sépulcre au XVIème siècle. Ce lieu unique et étrange où le temps semble s’être arrêté deviendra, au fil des années, mon petit coin d’Afrique à Jérusalem, en résonance avec mon enfance africaine.» (Géraldine Sivilia)
est un jeune photographe qui participe au projet «We are not expendable». Ce travail tourne autour de la catastrophe de Bhopal, en Inde, et sur ses conséquences plus de 30 ans après. Faisant toujours de nouvelles victimes, dûes à la mauvaise décontamination du site. «Les lieux les plus pollués de la planète le sont par d’énormes groupes financiers et politiques, cette pollution engendre la mort et la maladie des populations entières au nom de leur profit et de notre confort.» La série que nous présente le photographe est une suite de portraits d’enfants victimes de cette catastrophe industrielle. ( Nicolas Ferras )
a réalisé ce reportage en 2007, l’année du centenaire de la mosquée de Djenné. C’était la première fois, depuis les années cinquante, que la population unifiée, participait en chœur à l’événement. Djenné, ville malienne d’environ 13.000 habitants, est située au confluent des fleuves Niger et Bani. Chaque année, ses habitants crépissent leur lieu de culte avant la saison des pluies pour le protéger de l’érosion. La Mosquée de Djenné est, depuis le tremblement de terre de Bâm en Iran, le plus vieil édifice en banco (terre crue) encore debout. Elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. (Philippe Masson)
est né à Paris en 1977. Il se forme en autodidacte à la photographie et se spécialise dans l’art du portrait, vecteur privilégié de l’exploration de la nature humaine et de la relation à autrui. Son travail actuel s’oriente vers le questionnement des origines, du parcours des individus et groupes humains. Il présente ici les «déshérités de Craco». Suite à un glissement de terrain entre les années 1963 et 1975, Craco, une ville du Sud de l’Italie est depuis une ville fantôme. Les habitants ont alors été déplacés dans la zone de Craco Peschiera, aux allures de cité ouvrière. Sur les quelques 800 habitants actuels, une poignée d'entre eux ont vécus dans la ville d'origine. Ils sont la dernière génération mémoire vivante de la ville. (Stéphane MinhVu )
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