Présidentielle américaine : Donald Trump cristallise la campagne républicaine
Il tient des propos racistes, homophobes et sexistes et pourtant il caracole en tête des sondages. Donald Trump, le milliardaire candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2016, comptabilise 24% d’intentions de vote... tout en multipliant les dérapages et les provocations.
La plus spectaculaire a eu lieu il y a un mois, au sein de sa tour, la "Trump Tower". L’homme de 69 ans a déclaré se présenter à la Maison-Blanche mais aussi que les Mexicains étaient pour la plupart des trafiquants de drogues et des violeurs. Première conséquence : la chaîne de télévision NBC a déprogrammé les élections de Miss USA et Miss Univers, co-organisées avec Donald Trump.
Il avait ajouté : "Les Mexicains ne sont pas nos amis, ils sont en train de nous tuer économiquement ."
Visite de la frontière mexicaine
Une sortie qu’il ne regrette apparemment pas puisqu’il se rendra ce jeudi à la bordure mexicaine rencontrer des agents frontaliers. Un comportement qui peut choquer dans la ville qui accueille son gratte-ciel, New York, où 300.000 Mexicains vivent.
Mais Gary, un habitant du quartier, n’est pas dupe : ces déclarations ne leur sont pas destinées : "Quand il balance ces choses ridicules je pense qu’il s’adresse surtout aux gens du Sud où il y a beaucoup d’extrêmistes et eux ils sont d’accord avec ses propos sur les Mexicains ."
Obama, le président "africain"
Les immigrés ne sont pas sa seule cible : Donald Trump s’attaque de la même manière aux homosexuels, aux femmes et à toute personne non blanche. Il a par exemple pour habitude de désigner Barack Obama selon l’expression "le président africain " sur Twitter, ainsi que de réclamer son acte de naissance. Il avait d’ailleurs tenu la couleur de peau du Président comme responsable des émeutes de Baltimore.
Our great African American President hasn't exactly had a positive impact on the thugs who are so happily and openly destroying Baltimore!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 28, 2015
Sa candidature ne date que d’un mois et déjà le magnat de l’immobilier monopolise le débat politique national. Mais pour Chris, un militant démocrate républicain, il faut se méfier et patienter, sa stratégie pourrait très bien retomber ou se retourner contre lui : "Je ne comprends pas pourquoi ça marche si bien pour lui parce qu’il a vraiment dit des âneries. Mais il est encore trop tôt dans la campagne. "
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