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Le Français Jean-Pierre Sauvage, un Britannique et un Néerlandais remportent le prix Nobel de chimie

Jean-Pierre Sauvage est enseignant à l'université de Strasbourg.

Article rédigé par franceinfo
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Le portrait des trois lauréats du prix Nobel de chimie, présenté, le 5 octobre 2016, à Stockholm (Suède). (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Le prix Nobel de chimie a été attribué, mercredi 5 octobre, au Français Jean-Pierre Sauvage, au Britannique J. Fraser Stoddart et au Néerlandais Bernard Feringa, pour leurs travaux sur les machines moléculaires. 

La chimie est le dernier des Nobel en sciences naturelles à être décerné. Celui de médecine a récompensé, lundi, le Japonais Yoshinori Ohsumi, qui a éclairé un aspect de la régénération cellulaire, l'autophagie. Celui de physique, mardi, est allé à trois Britanniques, David Thouless, Duncan Haldane et Michael Kosterlitz, pour leurs travaux théoriques sur la matière. Suivront la paix, vendredi, l'économie, lundi, et la littérature, le jeudi suivant.

Jean-Pierre Sauvage, un pionnier

"Il n'y a rien de comparable au niveau du prestige" que le prix Nobel, a confié Jean-Pierre Sauvage à franceinfo "J'ai pas encore digéré l'information. Cela prendra un certain temps. Je ne m'y attendais pas du tout. Je sais qu'il y avait des gens qui trouvaient que ce qu'on faisait dans mon labo était original", a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Sauvage est directeur de recherche au CNRS et directeur du laboratoire de chimie organo-minérale de l'université Louis-Pasteur à Strasbourg (Bas-Rhin). Ses recherches ont largement contribué à la compréhension des moteurs moléculaires et au développement des machines moléculaires dans des solutions liquides, rappelle Le Monde.

Une application encore lointaine

Les trois chercheurs à l'honneur "ont amené les systèmes moléculaires vers des états où, remplis d'énergie, leurs mouvements peuvent être contrôlés", a expliqué le jury Nobel. "Le moteur moléculaire se trouve aujourd'hui au même stade que le moteur électrique dans les années 1830, lorsque les scientifiques exposaient des manivelles et des roues, sans savoir que cela mènerait aux trains électriques, au lave-linge, aux ventilateurs et aux mixeurs", a-t-il ajouté. A terme, ces machines miniatures "seront très probablement utilisées dans le développement d'objets comme les nouveaux matériaux, les capteurs et les sytèmes de stockage d'énergie", a-t-il poursuivi.

"Les machines moléculaires, ont vu le jour conceptuellement il y a une cinquantaine d’années, lorsqu’elles ont été décrites pour la première fois par le physicien américain visionnaire Richard Feynman. Elles ne se sont, cependant, concrétisées en laboratoire que depuis une quinzaine d’années", explique Le Temps

Mais une application concrète semble encore lointaine, comme l'expliquait Jean-Pierre Sauvage au quotidien suisse en 2012 : "c’est un domaine jeune, dans lequel peu de projets de recherche appliquée ont abouti."

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