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Arabie saoudite : 39e décapitation depuis le début de l'année

Amnesty International dénonce, jeudi, un rythme d'exécutions "sans précédent" dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des activistes dénoncent les éxécutions en Arabie Saoudite devant l'ambassade à Beyrouth, le 1er avril 2010. (BILAL HUSSEIN / AP/ SIPA)

Amnesty International parle d'un rythme "sans précédent". Un Saoudien a été décapité, jeudi 5 mars. Le 39e en même pas trois mois.

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Manie Ben Ali Ben Muhsin Al-Gahtani, reconnu coupable d'avoir tué un autre homme à l'aide d'une arme à feu, a été exécuté à Abha dans le sud-ouest du pays, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. Le nombre d'exécutions s'élève désormais à 39 depuis début 2015, selon un décompte de l'AFP, soit un chiffre trois fois supérieur à celui enregistré pendant la même période l'année dernière.

Des exécutions qui s'accélèrent

"Il est impossible" de donner les raisons de l'augmentation des exécutions, qui se poursuivent à un rythme "vraiment sans précédent", a déclaré Sevag Kechichian, chercheur d'Amnesty International. Après 27 exécutions en 2010, le nombre a ensuite bondi à environ 80 annuellement. L'AFP en a recensé 87 en 2014, un chiffre parmi les plus élevés au monde.

Ces exécutions se poursuivent en Arabie saoudite malgré les dénonciations répétées des organisations de défense des droits de l'Homme. En septembre, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.

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