Attaque de l'Iran contre Israël : la communauté internationale partagée entre condamnation et inquiétude

Dénoncer l'hostilité tout en jouant la prudence. C'est l'attitude adoptée par de nombreux pays dimanche 14 avril, après les tirs de drones et de missiles effectués par l'Iran contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche. D'un côté, un bloc de pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont fermement dénoncé l'opération militaire du régime islamique et assuré Israël de leur soutien. D'autres nations ont préféré ne pas pointer l'Iran du doigt, au nom des efforts de paix dans la région. 

Pour les Etats-Unis, qui ont aidé Israël à abattre "presque tous" les engins lancés par l'Iran, Téhéran a franchi une ligne rouge et doit être mis en garde. "Je condamne ces attaques avec la plus grande fermeté", a déclaré le président américain, Joe Biden. Ce dernier a réitéré son soutien "inébranlable" à Israël et son Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. "Je lui ai dit qu'Israël avait fait preuve d'une capacité remarquable à se défendre contre des attaques sans précédent et à les déjouer, envoyant ainsi un message clair à ses ennemis : ils ne peuvent pas menacer efficacement la sécurité d'Israël", a-t-il ajouté selon le communiqué.

Craintes de déstabilisation régionale

Du côté des Européens, l'Allemagne a "condamné avec la plus grande fermeté l'attaque (...), qui risque de plonger toute une région dans le chaos", dans un message publié sur le réseau social X. Emmanuel Macron a quant à lui fustigé "avec la plus grande fermeté" l'opération menée par l'Iran, "qui menace de déstabiliser la région" a-t-il alerté sur le réseau social X. "J'exprime ma solidarité avec le peuple israélien et l'attachement de la France à la sécurité d'Israël, de nos partenaires et à la stabilité régionale", a déclaré le président français, assurant que "la France travaille à la désescalade avec ses partenaires".

"Nous sommes profondément préoccupés par une nouvelle escalade dangereuse au Moyen-Orient et appelons les parties à faire preuve de retenue", a déclaré dimanche le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l'agence TASS. "Nous espérons que les problèmes au Moyen-Orient seront résolus par les pays par des moyens politiques et diplomatiques", a ajouté le ministère.

Pékin a aussi fait part de sa "profonde préoccupation" après une attaque de drones et de missiles, menée par l'Iran contre Israël en réponse à une frappe contre son consulat en Syrie au début du mois. "La Chine exprime sa profonde préoccupation concernant l'aggravation actuelle (de la situation) et appelle les parties concernées à faire preuve de calme et de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade" des tensions, a déclaré le ministère des Affaires étrangères chinois.