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Bahreïn : les manifestants campent, l’opposition pose des exigences au dialogue

A Bahreïn, après une semaine de révolte, au moins 6 morts et des dizaines de blessés jeudi et vendredi dernier, le roi a proposé un dialogue à l'opposition. Mais les manifestants réclament d'abord la démission du gouvernement. L'actuel Premier ministre, l'oncle du roi, est en poste depuis le début des années 70. Depuis ce weekend, l'opposition occupe de nouveau la place de la Perle, en plein cœur de Manama, la capitale.
Article rédigé par franceinfo
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Après une première nuit passée à la belle étoile, des milliers de manifestants ont dressé aujourd’hui de nouvelles toiles de tente. Et s’apprêtaient à passer une deuxième nuit sur cette place de la Perle, devenue le symbole de la contestation lancée par le peuple de Bahreïn le 14 février.
_ La place a été reconquise samedi par les manifestants, en majorité chiites, après le retrait de l’armée ordonné par le prince héritier Salman ben Hamad Al-Khalifa, en signe d’apaisement.

Différents corps de métiers ont défilé toute la journée sur la place, en signe de solidarité avec les protestataires.
_ Pour sa part, l’union générale des syndicats de Bahreïn a levé son mot d’ordre de grève générale, estimant que les demandes d’un retrait de l’armée de Manama et du droit de manifester avaient été satisfaites.

Monarchie constitutionnelle

Entre-temps, les différents mouvements d’opposition tenaient des concertations pour élaborer un document résumant leurs positions. Mais l’opposition a déjà réaffirmé qu’elle maintenait comme préalable au dialogue proposé par le pouvoir en place, la démission de l’actuel gouvernement. Une équipe responsable, selon elle, de la répression sanglante de la répression populaire.

L’opposition veut que le pays se transforme en véritable monarchie constitutionnelle où le Parlement élu désignerait le chef du gouvernement. Ce poste est occupé depuis 40 ans par l’oncle du prince héritier, cheikh Khalifa ben Salman Al-Khalifa.

Le Grand prix de Bahreïn incertain

En marge de la situation politique très secouée : les incertitudes qui pèsent sur la tenue du Grand prix de Formule 1 de Bahreïn. Prévu le 13 mars, le premier Grand prix de la saison pourrait être annulé : une décision sera prise mardi. Les 12 équipes en lice sont attendues sur place à partir du 3 mars.

Gilles Halais, avec agences

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