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Berlin a reconnu lundi le CNT alors que Mme Clinton appelle l'Afrique à se mobiliser contre Kadhafi

Les pressions sur le régime libyen ont connu une nouvelle avancée avec la reconnaissance par Berlin du "Conseil national de transition", l'organe des rebelles.Côté combats, les affrontements font rage à 40 km à l'ouest de Brega, les insurgés tentant de gagner ce site pétrolier stratégique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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le ministre Allemand des Affaires étrangères, M.Westerwelle (D), lors d'une réunion du CNT, à Benghazi, le 13 mai 2011 (AFP/Gian Luigi Guercia)

Les pressions sur le régime libyen ont connu une nouvelle avancée avec la reconnaissance par Berlin du "Conseil national de transition", l'organe des rebelles.

Côté combats, les affrontements font rage à 40 km à l'ouest de Brega, les insurgés tentant de gagner ce site pétrolier stratégique.

Lors d'une visite à Benghazi, "capitale" de la rébellion dans l'Est de la Libye, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a affirmé que M."Kadhafi a perdu toute légitimité".

"Nous souhaitons une Libye libre, en paix et démocratique, sans Kadhafi", a poursuivi le ministre qui a aussi annoncé l'ouverture d'une représentation diplomatique allemande dans le fief des rebelles.

Après les Emirats arabes unis dimanche, l'Allemagne est devenue le 13e pays à reconnaître le CNT. Le ministre a défendu la position, de non-intervention militaire tout en indiquant que son pays était désireux "de faire avancer le pays " en contribuant à sa "reconstruction". Berlin est prêt, pour cela, à débloquer 10 millions d'euros.

Mme Clinton souhaite que les pays africains s'impliquent

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a pour sa part appelé l'Afrique à faire pression pour un départ du colonel Kadhafi.

Elle a appelé les pays du continent "à suspendre les activités des ambassades" fidèles au régime de Tripoli et "à expulser les diplomates pro-Kadhafi" en poste dans ces pays.

Dimanche, le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, a de nouveau affirmé qu'il ne cèderait pas d'un pouce, malgré les défections et la multiplication des appels internationaux, notamment celui de la Russie, pourtant son ancien allié, qui doit envoyer la semaine prochaine un émissaire à Tripoli.

Affrontements: plusieurs zones de conflits

Brega serait défendu par 5.000 à 6.000 soldats loyalistes, a indiqué la rébellion. L'Otan affirme avoir frappé cinq cibles dans cette zone, et le régime assure lui que la petite "centaine" de rebelles ne gagne pas de terrain.

A Zawiyah, ville côtière à 40 km à l'ouest de la capitale, des combats ont lieu depuis samedi, date à laquelle les insurgés affirment avoir repris une partie de la cité, contrôlée depuis mars par les forces gouvernementales.

Les combats les plus meurtriers se déroulent à Zlenten, dans le djebel Nafoussa, les montagnes au sud-ouest de Tripoli."La ville est soumis à des bombardements sans précédent", a déclaré un rebelle. Ce représentant des insurgés, prénommé Abdoulrahmane, a fait état de neuf morts et de plus de 40 blessés pour la seule
journée de dimanche.

"Les révolutionnaires ont capturé plusieurs mercenaires et des officiers de l'armée libyenne, certains étaient blessés et ont été soignés", a-t-il dit. "Il n'y a pas eu de bombardement aujourd'hui. C'est calme pour le moment."

Lundi soir, la télévision d'Etat libyenne a fait état de raids aériens de l'Otan à Al Djoufrah, dans le centre de la Libye.

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