Ce que l'on sait d'Isabelle Prime, la Française enlevée au Yémen
Des hommes armés l'ont interceptée avec son accompagnatrice yéménite. Elles ont été conduites vers une destination inconnue, selon le ministère des Affaires étrangères français.
Une ressortissante française, Isabelle Prime, âgée de 30 ans, et son accompagnatrice yéménite, ont été enlevées mardi 24 février à Sanaa, la capitale du Yémen. Selon France 2, son enlèvement s'est produit à proximité d'un barrage tenu par des miliciens. Une source des services de sécurité yéménites indique qu'elles se trouvaient à bord d'un taxi lorsqu'elles ont été interceptées par des hommes armés non identifiés. Voici ce que l'on sait de cette Française.
Une consultante âgée de 30 ans
François Hollande a précisé, mardi en début après-midi, que la Française était âgée de 30 ans. Peu après, en début de soirée, un journaliste de RTL a rapporté les informations qu'il a obtenues auprès de son père. Isabelle Prime est sortie d'une école de commerce de Reims (Marne) en 2008, puis elle a passé un an à Sciences Po, à Paris. Elle a travaillé pour plusieurs entreprises françaises au Moyen-Orient. Elle est originaire du Maine-et-Loire, selon France 3.
Isabelle Prime ne travaille pas directement pour la Banque mondiale, contrairement à des premières informations diffusées peu après l'enlèvement, notamment par François Hollande. La Banque mondiale précise, dans un communiqué publié mardi, qu'elle travaille comme contractuelle "pour une société de conseil, elle-même sous contrat du Social Welfare Fund qui développe un projet financé par la Banque mondiale". En fait, elle est consultante sur un projet de protection sociale, financée par la Banque mondiale.
Installée au Yémen depuis un an
Isabelle Prime était au Yémen depuis un peu plus d'an. Un de ses collaborateurs sur place, contacté par une journaliste de France 2, raconte qu'Isabelle Prime vivait dans une maison située à côté de la résidence de l'ambassadeur de France à Sanaa. "Elle vivait normalement, sans protection, et se déplaçait en taxi", précise-t-il. Elle avait eu une discussion avec lui après que la France a appelé la centaine de ressortissants au Yémen à quitter le pays "dans les meilleurs délais", le 11 février. Mais elle tenait à terminer son travail, assure-t-il.
La jeune femme était installée là-bas depuis novembre 2013, selon son père, cité par RTL. Il n'était pas "forcément inquiet" de savoir qu'elle était au Yémen, indique RTL. "Ce n'était pas une tête brûlée", a-t-il précisé selon la radio. "Isabelle voulait toujours être la dernière à partir. Elle est très investie, elle adore son travail. Elle a toujours tendance à minimiser les risques de sa mission qui consiste à venir en aide aux plus pauvres", témoigne Francisco Ayala, employeur d'Isabelle Prime, pour France 2.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.