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Ce que l'on sait de l'enlèvement de trois Israéliens en Cisjordanie

Leur disparition ravive les tensions dans la région. L'armée israélienne a lancé une opération d'envergure, visant le mouvement palestinien Hamas. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats israéliens fouillent un véhicule dans la ville palestinienne de Hébron (Cisjordanie), le 15 juin 2014, après le rapt de trois jeunes israéliens.  (BAZ RATNER / REUTERS)

Tensions ravivées au Proche-Orient. L'armée israélienne a accentué sa répression, lundi 16 juin, contre le mouvement palestinien Hamas, quatre jours après l'enlèvement de trois jeunes IsraéliensFrancetv info fait le point sur l'affaire. 

Que sait-on de ces enlèvements ? 

Trois adolescents israéliens ont disparu depuis jeudi. Selon les médias israéliens, ils ont été enlevés alors qu'ils faisaient de l'autostop près du Gush Etzion, un bloc de colonies situé entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron (sud de la Cisjordanie). Cette région se trouve sous contrôle civil et militaire israélien. D'après ces médias, deux des jeunes sont âgés de 16 ans, le troisième de 19 ans.

L'oncle d'un des trois jeunes a lancé un appel pressant aux ravisseurs en leur demandant de faire preuve de "compassion" après une quatrième nuit blanche d'angoisse. Devant caméras de télévision et policiers agglutinés sur le seuil du domicile de la famille de Naftali Frenkel, 16 ans, Yishai Frenkel a lancé: "Pitié pour des jeunes enfants."

Qui en sont les auteurs ? 

Dimanche, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le Hamas d'être responsable de ces enlèvements. Il a répété qu'il tenait également le président palestinien, Mahmoud Abbas, pour "responsable de toute attaque émanant d'un territoire sous contrôle palestinien".

Le gouvernement palestinien lui a répondu en indiquant qu'il "n'était pas responsable des zones en dehors du contrôle sécuritaire palestinien et qui sont occupées par des dizaines de colonies". Lors d'un entretien téléphonique entre les deux hommes, le Premier ministre israélien a demandé l'aide de l'Autorité palestinienne "pour retrouver les adolescents kidnappés".

Comment réagit Israël ?  

Pour tenter de retrouver les trois jeunes, l'armée israélienne a lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada, en 2005. Une quarantaine de membres du mouvement palestinien Hamas, dont le président du Parlement Aziz Dweik et cinq députés, ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche, selon des sources concordantes.

Ce coup de filet porte à 150 le nombre des Palestiniens interpellés depuis jeudi, selon l'armée israélienne. La vague d'arrestations est toujours en cours lundi. "L'armée se concentre sur ceux qui ont participé, sont impliqués [dans l'enlèvement] ou ont des informations sur le lieu où se trouvent Gilad Shaar, Naftali Frenkel et Eyal Yifrah", a affirmé un porte-parole militaire.

La situation est tendue. Un jeune Palestinien a été tué par balles, lundi, lors d'affrontements avec des soldats israéliens dans un camp de réfugiés près de Ramallah. Dimanche soir, des soldats israéliens ont encerclé une maison dans un quartier palestinien de Hébron, appelant les habitants à se rendre et tirant une roquette antichar contre la porte, selon des témoins. Deux personnes ont été blessées, dont un enfant, et trois autres arrêtées.

Comment réagit-on à l'étranger ?

Environ 200 personnes ont manifesté à New York en faveur des trois adolescents israéliens. Réunies devant le consulat d'Israël à New York à la mi-journée, elles ont prié et chanté pour le retour des jeunes gens, dont l'un, Naftali Frenkel, 16 ans, est également américain.

Certains portaient des pancartes avec les photos des trois adolescents sous le slogan "Bring Back Our Boys" ("ramenez nos garçons"). Une expression qui rappelle celle des militants pour la libération des jeunes filles enlevées au Nigeria.

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