Après la disparition de trois Israéliens, le Premier ministre accuse le Hamas d'enlèvement
Près de 80 Palestiniens, en majorité des membres du mouvement islamiste, ont été arrêtés, dans les rues de Hébron en Cisjordanie.
"Ceux qui ont enlevé nos jeunes sont des hommes du Hamas, ce même Hamas avec lequel Abou Mazen (Mahmoud Abbas) a signé un gouvernement d'union." Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche 15 juin le mouvement islamiste Hamas d'avoir enlevé trois jeunes Israéliens portés disparus depuis jeudi soir.
Selon les médias israéliens, les trois jeunes ont disparu alors qu'ils faisaient de l'auto-stop près du Gush Etzion, un bloc de colonies situé entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, pour se rendre à Jérusalem. Mais les circonstances exactes de leur disparition ne sont pas connues. Selon la radio publique, la police avait reçu des informations sur leur enlèvement dès jeudi soir, mais l'armée n'aurait été informée que plusieurs heures plus tard.
Plus de 2 500 soldats mobilisés
Nénamoins, le Premier ministre israélien a assuré dimanche que les autorités "multipliaient les efforts pour ramener les otages à la maison". Par conséquent, l'armée a monté une vaste opération de recherches dans la région de Hébron, mobilisant plus de 2 500 soldats, la plus importante depuis le début des années 2000 en Cisjordanie.
Les soldats patrouillent en force depuis samedi soir dans les rues de Hébron. Des barrages ont été établis près des entrées de la cité. Aucun véhicule n'est autorisé à entrer ou sortir de la plus grande ville palestinienne de Cisjordanie.
L'opération militaire se concentre sur le village de Tafuh, à l'est de Hébron, où les soldats ont perquisitionné des maisons avec des chiens, selon des témoins. L'armée israélienne a fait état de "près de 80 Palestiniens" arrêtés, soulignant qu'elle "utilisera tous les moyens en sa possession pour résoudre cette affaire".
Des accusations "stupides" selon le Hamas
Parmi les Palestiniens arrêtés figurent en majorité des membres du Hamas, dont des députés du mouvement islamiste en Cisjordanie, mais aussi du groupe radical Jihad islamique et du Fatah, le parti nationaliste dirigé par le président Mahmoud Abbas, selon des sources sécuritaires palestiniennes.
"Ces arrestations visent à briser notre mouvement mais n'y parviendront pas", a déclaré un porte-parole du Hamas à Gaza. Il a aussi qualifié les accusations du Premier ministre israélien de "stupides".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.