Conflit au Proche-Orient : l'Iran a saisi un navire "lié" à Israël, annoncent les médias officiels du régime
Les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution iraniens, l'armée idéologique de la République islamique, ont saisi samedi 13 avril un porte-conteneurs "lié" à Israël dans le Golfe, a annoncé l'agence officielle Irna. "Un porte-conteneurs baptisé MCS Aries a été saisi par les forces spéciales maritimes" au cours "d'une opération menée avec un hélicoptère près du détroit d'Ormuz", qui borde l'Iran entre le Golfe persique et le Golfe d'Oman, a précisé l'Irna. L'armateur franco-italien MSC a confirmé que ce navire avait été arraisonné par les autorités iraniennes, précisant que 25 membres d'équipage se trouvaient à bord.
Ce navire "battant pavillon portugais et géré par la société Zodiac, qui appartient au capitaliste sioniste Eyal Ofer", était en train d'être "dirigé vers les eaux territoriales" de l'Iran, détaille l'agence, qui a partagé une vidéo censée montrer l'opération menée à l'aide d'un hélicoptère difficilement identifiable.
Washington demande la libération "immédiate" du navire
Cette saisie intervient dans un contexte régional extrêmement tendu depuis l'éclatement de la guerre à Gaza, mais aussi la frappe israélienne sur le consulat iranien à Damas (Syrie). Vendredi, le président américain Joe Biden a déclaré qu'il s'attendait à ce que l'Iran passe prochainement à l'action. "Je ne veux pas donner d'information confidentielle, mais je m'attends à ce que cela soit bientôt", a déclaré le président américain, qui a aussi répondu à une question sur le message qu'il souhaitait adresser à Téhéran : "Ne le faites pas !"
Côté israélien, cette opération n'a pas fait l'objet d'une réaction dans l'immédiat. "Nous avons renforcé notre préparation pour protéger Israël d'une nouvelle agression iranienne. Nous sommes également prêts à réagir", a assuré le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, dans une déclaration publiée après l'annonce des médias iraniens.
La Maison-Blanche a demandé samedi à l'Iran de "libérer immédiatement ce navire et son équipage, composé d'Indiens, de Philippins, de Pakistinais, de Russes et d'Estoniens". Dans un communiqué, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale Adrienne Watson a aussi dénoncé "une violation flagrante du droit international et un acte de piraterie".
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