Cyberdissident sous le régime de Ben Ali, Slim Amamou à démissionné lundi de son poste de secrétaire d'Etat
"Je confirme, j'ai démissionné. Il ne reste plus que les formalités administratives", affirme le blogueur et militant de la liberté d'expression, qui était secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports.
"C'était une expérience importante mais fatigante, surtout les critiques constantes", a-t-il déclaré à la radio.
"La chose la plus importante aujourd'hui pour la Tunisie, ce sont les élections" de l'Assemblée constituante, "dont la Haute instance pour les élections est responsable maintenant", a-t-il encore expliqué, faisant valoir que sa présence au gouvernement n'était plus nécessaire.
Ce scrutin crucial, qui devait initialement avoir lieu le 24 juillet, pourrait être repoussé de plusieurs semaines pour des raisons d'organisation. Un Conseil des ministres devait se prononcer mardi sur un possible report de ces premières élections post Ben Ali.
Retour de la censure sur la toile
Dans une interview à la radio tunisienne Express FM, M.Amamou, qui a été emprisonné pendant la "révolution du jasmin", s'indigne par ailleurs du retour de la censure sur internet, faisant allusion à la décision des autorités de fermer quatre sites à la demande de l'armée.
M. Amamou n'était pas immédiatement joignable pour commenter sa décision.
Ce blogueur de 33 ans a été l'une des figures indépendantes et d'opposition à intégrer le nouveau gouvernement tunisien après la révolution du 14 janvier, qui avait fait tomber le régime du président déchu Zine el Abidine Ben Ali.
Arrêté dans les derniers jours du régime autoritaire, Slim Amamou avait été libéré le 13 janvier.
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