D'intenses combats ont repris dimanche sur trois fronts près de Misrata
La ville rebelle de l'ouest est assiégée par les troupes gouvernementales.
Pour la première fois en une semaine, la ville a été la cible de bombardements intenses aux obus de mortier et de roquettes Grad en réplique aux attaques des rebelles.
A partir de la mi-journée de dimanche, les combats se sont déroulés sur trois fronts aux alentours de Misrata, grande ville côtière à 200 km à l'est de Tripoli, Shintan à l'est, l'académie militaire et la route de l'aéroport au sud et Bourgueya à l'ouest.
Dans le port, les dépôts de carburant étaient toujours en flammes après un bombardement samedi matin. Une roquette Grad s'était abattue sur l'un des réservoirs de gasoil près du port, et l'incendie s'est propagé aux dépôts voisins. Par crainte de pénurie, des queues se formaient devant les stations-service.
Les forces loyalistes "ont détruit seulement les réservoirs qui étaient pleins", a déclaré Ahmed Montasser, un combattant rebelle. "Quelqu'un a signalé les coordonnées exactes des réservoirs à détruire", a-t-il ajouté, dénonçant la présence d'une "cinquième colonne" pro-Kadhafi dans la ville.
"Si cette attaque délibérée de la zone du port se poursuit, nous pourrions nous retrouver dans une très mauvaise situation en terme d'approvisionnement en eau et en nourriture", a indiqué un porte-parole des rebelles à Benghazi (Est), à des journalistes. Les stocks actuels permettront de tenir "un mois encore à peu près", a-t-il ajouté.
Seul un bateau d'aide humanitaire par semaine arrive désormais à Misrata, depuis le début des bombardements du port il y a deux semaines, a dit le porte-parole. Selon lui, des sources médicales à Misrata ont établi un bilan de 828 personnes tuées à la date de mercredi, mais plus de 200 ont disparu et sont probablement mortes.
Il a ajouté que les armes légères des rebelles à Misrata face aux chars et à l'artillerie des pro-Kadhafi étaient insuffisantes. "Nous voulons des armes qui changent la donne, quelque chose pour modifier l'équilibre", a-t-il ajouté.
Le vice-président du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, Abdel Hafiz Ghoga, a affirmé samedi soir que l'Italie allait fournir des armes à la rébellion: "Nous allons les recevoir très bientôt". A Rome, des sources au ministère des Affaires étrangères ont précisé que l'Italie allait livrer "du matériel d'auto-défense" aux rebelles.
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