Des hackers attaquent des sites saoudiens pour défendre le jeune opposant condamné à la décapitation
Plusieurs sites gouvernementaux ne répondaient pas dimanche matin, après une série d'attaques informatiques revendiquées par le groupe de pirates Anonymous.
Après la diplomatie et les réseaux sociaux, c'est sur un autre terrain que s'exerce la contestation contre la condamnation d'Ali Mohammed Al-Nimr. Plusieurs pirates informatiques affirmant appartenir au groupe Anonymous ont revendiqué, dimanche 27 septembre, avoir bloqué plusieurs sites du gouvernement saoudiens. Leur objectif : protester contre le sort réservé au jeune opposant condamné à mort, qui doit être décapité puis crucifié.
Après avoir baptisé leur action OpNimr (relayée par le hashtag #OpNimr), ils ont ainsi publié une liste des cibles à viser sur le site Pastebin, comme le relaie The Independent (en anglais). Quelques heures plus tard, le site web du ministère de la Justice saoudien, ceux de la fonction publique et de de l'administration générale de l’Education et enfin celui de Saudi Airlines, la compagnie aérienne nationale, ne répondaient plus. Ils ont ensuite été rapidement rétablis dans la journée de dimanche
Une lettre de menace publiée la semaine dernière
Cette opération avait été précédée de la publication d'une lettre, le 22 septembre, toujours sur le site Pastebin. Débutant leur message par la phrase rituelle - "Nous sommes Anonymous" -, les hackers affirmaient agir "non pas seulement pour soutenir la cause d'Ali Mohammed Al-Nimr, mais pour tous les innocents qui ont été condamnés à mort".
Ka lettre se terminait par une menace : "C'est la première étape, et vous ne voulez pas d'étapes supplémentaires, vous avez été prévenu gouvernement d'Arabie saoudite."
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