Cet article date de plus d'onze ans.

Des Saoudiennes défient les autorités en prenant le volant

Sur internet, elles publient des photos et vidéos d'elles en train de conduire.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une saoudienne au volant, le 22 juin 2011, à Riyad, en Arabie Saoudite. (FAHAD SHADEED / REUTERS)

Des Saoudiennes défient les autorités religieuses et politiques de leur pays, jeudi 10 octobre. Des photos et vidéos de femmes au volant fleurissent sur internet, comme ici :

Si aucune loi n'interdit aux femmes de conduire en Arabie saoudite, une tradition maintenue par un clergé particulièrement conservateur les empêche de passer le permis. Dans l'Arabie saoudite strictement wahhabite, les femmes sont sous l'autorité d'un parent masculin, appelé leur "gardien", qui peut les empêcher de voyager à l'étranger, d'obtenir un emploi ou d'ouvrir un compte en banque. Braver l'interdiction de conduire a déjà conduit des femmes à l'arrestation.

Mais des militantes saoudiennes ont lancé une campagne, notamment sur les réseaux sociaux, pour obtenir le droit de conduire, comme le signale un article de L'Orient-Le Jour, repris par Courrier International. Elles appellent les femmes du pays à braver l'interdiction le 26 octobre.

Un débat dans le pays

Le geste de ces femmes intervient en plein débat sur le bien-fondé de la levée de l'interdiction. L'Arabie saoudite est le seul pays de la planète où les femmes ne peuvent pas conduire. Mais des femmes membres de l'influent Conseil de la Choura, l'organisme qui conseille le roi Abdallah d'Arabie saoudite, ont proposé cette semaine qu'elles soient autorisées à conduire.

Aujourd'hui, les chefs religieux ne prétendent plus, comme certains l'affirmaient par le passé, que c'est la charia, la loi musulmane, qui interdit aux femmes de conduire. Les opposants au changement mettent plutôt en avant des problèmes de moralité publique que poserait la présence de femmes et d'hommes dans le même espace public.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.