George W. Bush est arrivé en Israël
Tapis rouge au pied d’Air Force One, sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion à Tel Aviv. Shimon Peres, le président israélien, son premier ministre Ehoud Olmert ont fait le déplacement, accompagnés du gratin des responsables politiques, militaires et religieux du pays.
Il faut dire qu’en deux mandats, c’est la première fois que George W. Bush se rend en Israël en tant que président des Etats-Unis. Lors de sa précédente visite, en 1998, il n’était pas encore élu. Les déclarations officielles étaient donc à la hauteur de l’évènement : “vous êtes notre allié le plus fort, celui à qui nous faisons le plus confiance dans la bataille contre le terrorisme et le fondamentalisme”, ont clamé en cœur Shimon Peres et Ehoud Olmert.
Le président américain espère que sa visite va donner un coup d’accélérateur au processus de paix décidé à Annapolis. Il est censé aboutir avant le départ de Georges Bush de la Maison Blanche dans un an.
De fait, Ehoud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas se sont rencontré hier pour convenir de discutions. Elles doivent mener à la création d’un Etat palestinien viable qui cohabitera pacifiquement avec Israël, et depuis six semaines, elles bloquent sur la question centrale des frontières et le sort des colonies juives. George Bush doit s’entretenir à ce propos dans l’après-midi avec les dirigeants israéliens.
Visite dans les territoires palestiniens.
Le président doit rencontrer les dirigeants palestiniens demain au cours d’un déplacement en Cisjordanie. Mahmoud Abbas a annoncé son intention de presser le chef de la Maison blanche d'user de toute son influence pour obtenir un gel total qu’Israël mette fin aux incursions militaires de Tsahal aussi bien à Gaza que dans les villes cisjordaniennes comme Naplouse ou Djénine. Opérations militaires qu’Israël entend continuer tant que l’Autorité palestinienne ne se montre pas capable de mettre pas les activistes armés. La partie s’annonce donc serrée, et côté palestinien, le scepticisme est de mise.
Des manifestations hostiles ont accueilli la visite du président américain, tant du côté de l’extrème-droite israélienne, qui ne veut pas abandonner les colonies, que des Palestiniens qui accusent Bush de soutenir la colonisation et les incursions militaires israéliennes.
Au chapitre des symboles, George Bush, fervent chrétien, doit visiter demain l’église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie. Vendredi, il déposera une gerbe au mémorial de l’Holocauste à Jérusalem.
Grégoire Lecalot
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