Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 7 novembre

Cinq Casques bleus ont été blessés et trois autres personnes tuées par une frappe israélienne dans le sud du Liban, où Israël intensifie ses frappes contre des bastions du Hezbollah.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Des Casques bleus et des secours sur le lieu d'une frappe israélienne à Sidon, au Liban, le 7 novembre 2024. (MAHMOUD ZAYAT / AFP)

Israël a poursuivi ses bombardements au Liban, jeudi 7 novembre, et l'une des frappes menées par l'Etat hébreu a provoqué la mort de trois personnes, à Sidon, au sud du pays. Cinq Casques bleus ont été "légèrement blessés", selon la Force Intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Plus au sud, un nouveau point de passage va être ouvert entre Israël et la bande de Gaza, ont affirmé les Etats-Unis. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée sur le front du conflit au Proche-Orient.

Trois morts et cinq Casques bleus blessés dans une frappe une israélienne au Liban

Une frappe israélienne qui "visait une voiture" à l'entrée de Sidon, aussi appelée Saïda, la grande ville du sud du Liban située à une quarantaine de kilomètres de Beyrouth, a "provoqué la mort de trois passagers", a déclaré l'armée libanaise. Elle s'est produite "au passage d'un convoi de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à un barrage de l'armée" qui contrôle l'entrée nord de Saïda, a-t-elle précisé, faisant état de trois soldats libanais blessés.

Cinq Casques bleus ont été "légèrement blessés", selon la Finul, déployée depuis 1978 dans le sud du Liban pour faire tampon avec Israël. La Malaisie a déclaré que les soldats étaient Malaisiens et que six au total avaient été blessés dans l'explosion. Interrogé par l'AFP, Israël n'a pas commenté dans l'immédiat. Ce n'est pas la première fois que des membres de la Finul sont victimes de tirs attribués à Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

Un raid anti-Hezbollah mené par Israël en Iran

Pendant ce temps, de violentes frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, dont une qui a causé "des dégâts mineurs" dans des bâtiments de l'aéroport international de la capitale "mais pas dans le terminal", selon un responsable de l'aéroport. Le trafic aérien n'a pas été perturbé. L'armée israélienne a aussi poursuivi ses frappes dans le sud et l'est du Liban, où elle a déclaré avoir tué une soixantaine de combattants dans plusieurs raids dans la ville millénaire de Baalbek et au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de kilomètres de la frontière.

Le Hezbollah pro-iranien a notamment fait savoir avoir tendu une embuscade aux forces terrestres israéliennes qui tentaient d'avancer vers la localité frontalière de Yaroun, dans le sud du Liban. Un comité de l'Unesco se réunira le 18 novembre pour discuter d'une "protection provisoire renforcée" des sites historiques libanais menacés par les frappes israéliennes, a indiqué jeudi l'organisation onusienne.

Incident diplomatique entre la France et Israël à Jérusalem

Selon le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot la police israélienne est entrée "armée" et "sans autorisation" dans l'Eleona, un site de pèlerinage géré par la France. Jean-Noël Barrot a dénoncé une "situation inacceptable" et refusé de pénétrer dans ce lieu, tandis que la police israélienne a arrêté deux gendarmes français, selon un journaliste de l'AFP présent sur place. Les policiers israéliens ont ensuite fait monter les gendarmes français dans un véhicule de police, selon le journaliste de Radio France présent sur place. Les deux militaires français ont été relâchés peu de temps après.

Le ministère des Affaires des étrangères a annoncé dans un communiqué que l'ambassadeur d'Israël en France serait convoqué "dans les prochains jours", tandis que le ministère israélien des Affaires étrangères a assuré dans un communiqué que "les procédures ont été clarifiées à l'avance lors de discussions préparatoires avec l'ambassade de France en Israël".

Un nouveau point de passage bientôt ouvert entre Israël et la bande de Gaza

Israël va rouvrir "dans les prochains jours" un nouveau point de passage "supplémentaire" dans la bande de Gaza assiégée, a rapporté jeudi 7 novembre le département d'Etat américain. Ce point de passage est prévu à Kissoufim, dans l'ouest d'Israël. Le secrétaire d'Etat Antony Blinken avait rappelé lundi à Israël les exigences américaines en matière d'augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, faute de quoi les Etats-Unis pourraient rééquilibrer leur soutien militaire à leur allié.

Au moins 12 morts dans une frappe israélienne à Gaza

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins 12 personnes tuées jeudi dans une frappe israélienne sur une école transformée en refuge pour des familles déplacées près de la ville de Gaza, au nord du territoire palestinien. L'armée israélienne a appelé une nouvelle fois les habitants de plusieurs secteurs de Gaza-ville à évacuer des "zones de combat dangereuses" après des tirs de roquettes vers Israël.

Un tifo polémique de soutien à la Palestine au Parc des princes

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé au Paris Saint-Germain de "s'expliquer" après qu'un tifo "Free Palestine, la guerre sur le terrain, mais la paix dans le monde" a été déployé dans les tribunes du Parc des Princes avant le match contre l'Atlético de Madrid. Le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, et le directeur général du PSG, Victoriano Melero, sont convoqués au ministère de l'Intérieur, vendredi. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé une "scandaleuse banderole" qui contenait "une carte où l'Etat d'Israël n'existe plus". 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.