Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 19 novembre

Cinq Palestiniens ont été tués dans des opération israéliennes dans le secteur de Jénine tandis qu'Israël accuse la Hezbollah d'avoir tiré sur deux positions de la Finul mardi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 7min
Un raid militaire israélien dans le camp de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 19 novembre 2024. (ZAIN JAAFAR / AFP)

Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent pour trouver une issue au conflit au Proche-Orient, les attaques meurtrières se poursuivent sur le terrain. Cinq Palestiniens ont été tués mardi 19 novembre dans des opération israéliennes dans le secteur de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé l'Autorité palestinienne. De son côté, l'armée israélienne a accusé le mouvement islamiste libanais Hezbollah d'avoir tiré dans la journée sur deux positions de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul) dans deux épisodes séparés. Voici ce qu'il faut retenir de la journée sur le front de la guerre.

Cinq Palestiniens tués dans des opérations israéliennes en Cisjordanie

Cinq Palestiniens ont été tués dans des opération israéliennes dans le secteur de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé l'Autorité palestinienne, l'armée israélienne confirmant avoir tué trois hommes. Lors d'une opération nocturne visant à arrêter un homme recherché à Qabatiyah, près de Jénine, "trois terroristes ont été tués dans un échange de tirs", ont indiqué l'armée, la police des frontières et le Shin Bet (service de sécurité intérieure) israéliens dans un communiqué commun.

Les violences en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, se sont aggravées depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Le Hezbollah dit avoir visé une base du renseignement israélien près de Tel-Aviv

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré des missiles contre une base du renseignement militaire près de Tel-Aviv, dans le centre d'Israël, et ouvert le feu sur des soldats israéliens près de quatre localités frontalières. Dans des communiqués distincts, le mouvement pro-iranien dit avoir tiré "une salve de missiles (...) sur la base Glilot de l'Unité 8200 du Renseignement militaire dans la banlieue de Tel-Aviv". Il a ajouté avoir tiré sur les forces israéliennes qui mènent des incursions terrestres aux abords de quatre localités frontalières, dans le sud du Liban, à l'aide notamment de roquettes et de missiles.

L'armée israélienne a pour sa part accusé le Hezbollah d'avoir tiré le même jour sur deux positions de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul). L'armée libanaise, elle, a annoncé que trois de ses soldats avaient été tués mardi dans une frappe israélienne visant leur position à Sarafand dans le sud du pays.

Une solution pour arrêter la guerre Israël-Hezbollah "à portée de main", selon un émissaire américain

L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, était à Beyrouth négocier sur une proposition américaine de trêve entre Israël et le Hezbollah."Ce sont les parties qui doivent décider" la fin des hostilités, a-t-il dit après avoir rencontré Nabih Berri, allié du Hezbollah et chargé de mener les négociations. "C'est désormais à portée de main", a ajouté ce responsable. "La situation est en principe bonne", a pour sa part affirmé Nabih  Berri au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, basé à Londres.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et à Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban. Le Premier ministre israélien a cependant averti lundi soir qu'Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu. 

L'OMS fait part de sa vive inquiétude pour les hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de sa vive inquiétude pour les hôpitaux encore en état de partiellement fonctionner dans le nord de la bande de Gaza. "Nous sommes très, très inquiets et il est de plus en plus difficile d'acheminer l'aide (et) du personnel spécialisé, alors que les besoins sont de plus en plus importants", a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l'OMS devant des journalistes à Genève.

Cette inquiétude, a-t-elle ajouté, est "particulièrement" aiguë pour l'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, zone où l'armée israélienne a lancé début octobre une offensive d'ampleur contre des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas et d'autres groupes armés. "La situation dans le nord de Gaza est celle d'une catastrophe extrême", a témoigne Hossam Abou Safiyeh, directeur de cet établissement, joint au téléphone par l'AFP. "Nous commençons à perdre des patients en raison du manque de fournitures médicales et de personnel", a-t-il poursuvi. 

Benjamin Netanyahu offre une prime de 5 millions de dollars par otage libéré

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé depuis le rivage de la bande de Gaza une récompense de cinq millions de dollars offerte à toute personne qui ramènerait un otage détenu à Gaza. "Toute personne qui nous ramènera un otage trouvera chez nous un moyen sûr, pour lui et sa famille, de sortir" de Gaza, a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par son bureau, dans ce que les Israéliens appellent le corridor de Netzarim. 

Le corridor de Netzarim est une zone tampon aménagée par l'armée israélienne qui coupe le nord de la bande de Gaza du reste du petit territoire palestinien. C'est la quatrième fois depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas que les services de Benjamin Netanyahu diffusent des vidéos du Premier ministre israélien tournées à l'intérieur de la bande de Gaza. Mais jamais, jusque-là, les images n'avaient été tournées aussi profondément à l'intérieur du territoire côtier dévasté par plus d'un an de guerre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.