Guerre au Proche-Orient : le Hezbollah dit avoir visé une base du renseignement israélien près de Tel-Aviv
Le Hezbollah libanais a affirmé, mardi 19 novembre, avoir tiré des missiles contre une base du renseignement militaire près de Tel-Aviv, dans le centre d'Israël. Le mouvement pro-iranien dit avoir tiré "une salve de missiles (...) sur la base Glilot de l'Unité 8200 du Renseignement militaire dans la banlieue de Tel-Aviv". Il a ajouté avoir tiré sur les forces israéliennes qui mènent des incursions terrestres aux abords de quatre localités frontalières, dans le sud du Liban, à l'aide notamment de roquettes et de missiles.
L'armée israélienne a pour sa part annoncé la mort d'un de ses soldats, tué lundi dans des combats dans le sud du Liban. Trois autres soldats israéliens ont été blessés et évacués mardi vers un hôpital, a ajouté l'armée. De son côté, le ministre de la Défense italien affirme qu'Israël a lancé une "nouvelle attaque" contre une base de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul). "Trois roquettes sont tombées sur Chamaa. C'est intolérable", a déclaré Guido Crosetto.
Sur le front diplomatique, l'émissaire spécial du président américain a tout de même estimé mardi qu'une solution pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban était "à portée de main". "Nous avons une réelle opportunité de mettre fin à ce conflit", a assuré Amos Hochstein, en visite à Beyrouth pour négocier une trêve à la suite d'une proposition américaine.
"Plus de trois" enfants tués chaque jour au Liban
L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban. Cette proposition a été accueillie très favorablement par le Liban. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a cependant averti lundi soir qu'Israël "mènera[it] des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu au Liban.
Les bombardements se poursuivent sur le terrain. Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour. "Ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence", a déploré un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance.
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