Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 30 octobre
Dans l'est du Liban, les habitants de la ville de Baalbeck ont fui en masse, mercredi 30 octobre, après un appel de l'armée israélienne à évacuer. Israël poursuit parallèlement ses frappes contre le Hamas à Gaza. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.
Des frappes meurtrières de l'armée israélienne sur l'est et le sud du Liban
Dans l'est du Liban, les habitants de la ville de Baalbeck ont fui en masse mercredi après un appel de l'armée israélienne à évacuer. D'après l'agence nationale d'information libanaise, une dizaine de localités ont été bombardées dans le sud et des combats faisaient rage près de la frontière.
Le ministère de la Santé libanais a annoncé mercredi qu'au moins 19 personnes avaient été tuées par des frappes israéliennes sur deux zones de la région de Baalbeck, située dans l'est du Liban. Huit personnes, dont cinq femmes, ont été tuées dans le secteur de Bednayel, et onze autres, parmi lesquelles trois femmes, ont péri dans des frappes israéliennes distinctes sur un village dans la même région, a détaillé le ministère.
L'armée israélienne a déclaré, de son côté, avoir visé des "centres de commandement et des infrastructures" du Hezbollah lors des frappes menées dans la journée. "Le Hezbollah utilise systématiquement des infrastructures civiles et des régions à travers le Liban pour préparer et mener des activités terroristes, mettant délibérément en danger la vie des civils libanais", a affirmé l'armée dans un communiqué.
Dans le sud du Liban, une frappe près de Nabatiyeh a tué, selon l'armée israélienne, le numéro deux de l'unité al-Radwan, la force d'élite du Hezbollah, Moustafa Ahmad Chehadé. Un décès qui intervient après la mort de plusieurs autres responsables, dont le chef du mouvement, Hassan Nasrallah, tué par Israël le 27 septembre.
Le chef du Hezbollah libanais prêt à poursuivre "le plan de guerre"
Mercredi, le Hezbollah a dit avoir lancé plusieurs attaques dans le nord d'Israël et tiré des roquettes sur un "camp d'entraînement d'unités spéciales" au sud-est de Tel-Aviv, assurant avoir contourné le système de défense antiaérien israélien. Le nouveau chef du mouvement pro-iranien, Naïm Qassem, a affirmé que le mouvement islamiste libanais pouvait continuer à combattre Israël.
Dans son premier discours depuis sa nomination mardi, Naïm Qassem s'est engagé à poursuivre "le plan de guerre" préparé par son prédécesseur et a affirmé que le Hezbollah avait "commencé à récupérer" après les "coups douloureux" portés par Israël. Il a ajouté que son groupe, soutenu par l'Iran, pouvait continuer la guerre "pendant des mois", tout en se disant prêt à un cessez-le-feu avec Israël "sous conditions", mais en estimant qu'aucun plan sérieux n'était encore sur la table.
Israël exige notamment le retrait du Hezbollah du sud du Liban, le déploiement de l'armée libanaise le long de la frontière israélienne et un mécanisme international d'application de la trêve, selon la chaîne de télévision 12.
Le Premier ministre libanais espère un cessez-le-feu
De son côté, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré, mercredi soir, qu'il espérait que la guerre prenne fin "dans les heures ou les jours" à venir. Najib Mikati affirme en outre qu'un responsable de la Maison Blanche, envoyé sur place, lui a laissé entendre qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah était possible avant l'élection présidentielle américaine prévue le 5 novembre. Deux responsables américains, Amos Hochstein et Brett McGurk, se sont rendus en Israël mercredi pour tenter d'obtenir des avancées en vue de mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban.
L'offensive sur la bande de Gaza se poursuit
Israël poursuit parallèlement ses frappes contre le Hamas à Gaza : l'armée concentre principalement son offensive dans le nord du territoire depuis le 6 octobre. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné mercredi "les nombreux massacres" dans le nord du territoire, selon son porte-parole Stéphane Dujarric. De son côté, le bureau des affaires humanitaires de l'ONU a appelé les autorités israéliennes, qui contrôlent l'entrée de l'aide, à y "autoriser d'urgence l'accès aux activités humanitaires essentielles".
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