Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 25 octobre

Trois journalistes ont été tués en pleine nuit dans une frappe dans le sud du Liban.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 6min
Un véhicule d presse a été touché par une frappe à Hasbaya, au Liban, le 25 octobre 2024. (ALI HANKIR / AFP)

Le Liban a accusé Israël de "crime de guerre", vendredi 25 octobre après la mort de trois journalistes tués en pleine nuit dans une frappe qu'il a qualifiée de "délibérée", au moment où l'armée israélienne intensifie son offensive contre le Hezbollah, soutenu par l'Iran. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Trois journalistes morts dans le Sud du Liban

Au moins huit frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, après un appel à évacuer de l'armée israélienne qui pilonne depuis un mois les fiefs du Hezbollah au Liban, a annoncé l'agence nationale libanaise (ANI). Des images de l'AFP ont montré des volutes de fumée grise s'élever au-dessus de la zone et des correspondants sur place ont entendu plusieurs fortes explosions. 

Plus tôt, le Liban a accusé vendredi Israël de "crime de guerre" après la mort de trois journalistes tués en pleine nuit dans une frappe qu'il a qualifiée de "délibérée". La frappe a visé Hasbaya, une localité du sud du Liban située dans une région à majorité druze jusque-là épargnée, où s'étaient installées les équipes de plusieurs médias il y a un mois pour couvrir la guerre. La frappe israélienne est "en cours d'analyse", a déclaré dans la soirée l'armée israélienne. L'armée israélienne "a mené une frappe contre une structure militaire du Hezbollah à Hasbaya dans le sud du Liban [et] alors que les terroristes se trouvaient à l'intérieur", a expliqué l'armée. "C'est une tragédie, une catastrophe pour le journalisme", a réagi sur France Culture, Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de Reporters sans frontières.

 Deux morts dans le nord d'Israël après une salve de roquettes du Hezbollah

Deux personnes ont été tuées par l'explosion d'une roquette dans une ville arabe du nord d'Israël, a annoncé l'hôpital où les victimes sont mortes. "Un homme et une femme ont été déclarés morts au Centre médical de Galilée après y avoir été transportés dans un état critique" depuis la localité arabe de Majd al-Krum, a déclaré l'hôpital dans un communiqué. 

L'armée israélienne a pour sa part rapporté qu'"environ 45 projectiles tirés par le Hezbollah" avait été repérés "traversant depuis le Liban" en territoire israélien depuis la matinée, dont 30 sur la région de Majd al-Krum.

Le mouvement libanais du Hezbollah a par ailleurs affirmé avoir tiré des missiles sur des soldats israéliens près de deux villages frontaliers dans le sud du Liban, où les troupes israéliennes mènent des incursions terrestres depuis près d'un mois. Aux abords de la localité d'Adaysseh, des combattants du Hezbollah ont tiré deux "missiles guidés" sur un groupe de soldats israéliens puis sur le véhicule venu à leur secours, a déclaré le mouvement chiite. Une attaque similaire a visé un char près du village de Hula, avant que les combattants du Hezbollah n'ouvrent le feu à l'arme automatique et ne tirent des roquettes.

Plus de 500 000 personnes ont fui vers la Syrie

Plus de 500 000 personnes au Liban ont traversé la frontière pour se rendre en Syrie depuis que le pays est devenu le théâtre d'une guerre entre le mouvement Hezbollah et Israël, a rapporté le comité gouvernemental de gestion de crise. "Du 23 septembre au 25 octobre, la Sûreté générale a recensé le passage de 348.237 citoyens syriens et 156.505 citoyens libanais vers le territoire syrien", a précisé le comité dans un communiqué.

La suspension des vols prolongée

Air France et sa filiale low-cost Transavia ont prolongé la suspension de leurs vols vers Tel-Aviv jusqu'au 29 octobre et vers Beyrouth jusqu'au 30 novembre inclus "en raison de la situation sécuritaire", a rapporté vendredi un porte-parole. "La reprise des opérations restera soumise à une évaluation de la situation sur place", fait valoir Air France, en ajoutant que des solutions "de report et de remboursement" seraient proposées aux clients concernés.

Le Hamas accuse Israël d'avoir pris d'assaut un hôpital à Gaza

Les autorités du Hamas ont accusé, vendredi, l'armée israélienne d'avoir pris d'assaut le dernier hôpital en service du nord de la bande de Gaza, causant la mort de deux enfants, et d'avoir mené des frappes sur le territoire palestinien, tuant au total au moins 38 personnes. Après plus d'un an de guerre entre Israël et le mouvement islamiste, le nord de Gaza vit ses "heures les plus sombres", a alerté le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Turk.

Les forces israéliennes "fouillent" l'hôpital Kamal Adwan et "tirent à l'intérieur" des services, et "deux enfants sont morts en soins intensifs" après qu'elles y ont "ciblé" des équipements, a annoncé le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. Selon lui, l'armée "détient des centaines de patients, personnel médical et personnes déplacées" réfugiées dans l'établissement. L'Organisation mondiale de la santé s'est inquiétée d'avoir perdu le contact avec cet hôpital. L'armée a déclaré "vérifier" ces informations.

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