Guerre au Proche-Orient : Israël commet le "crime de guerre" de "transfert forcé" de civils à Gaza, accuse l'ONG Human Rights Watch
Les ordres d'évacuation à répétition de l'armée israélienne dans la bande de Gaza mènent à des déplacements forcés de population, ce qui relève du "crime de guerre de transfert forcé", a accusé l'ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi 14 novembre. Les autorités israéliennes, elles, affirment appeler les habitants de pans entiers du territoire à évacuer en raison d'impératifs militaires et disent ainsi participer à la protection des civils.
"Israël devrait démontrer dans chaque cas que le déplacement de civils est la seule option possible" pour se conformer au droit international humanitaire, estime Nadia Hardman, chercheuse à HRW. "Israël ne peut pas simplement s'appuyer sur la présence de groupes armés pour justifier le déplacement de civils", poursuit-elle. En octobre, l'ONU a chiffré à 1,9 million les Gazaouis déplacés par la guerre. La population totale était estimée à quelque 2,4 millions d'habitants au début de la guerre.
Selon HRW, les "actions d'Israël semblent également correspondre à la définition du nettoyage ethnique" dans les zones dans lesquelles l'armée a sommé les Palestiniens de partir et où ils ne pourront pas revenir. "Rendre systématiquement inhabitable des grandes parties de Gaza" constitue "un nettoyage ethnique", martèle le porte-parole de HRW pour le Moyen-Orient, Ahmed Benchemsi.
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