Guerre au Proche-Orient : l'armée israélienne affirme avoir mené des frappes "précises et ciblées" sur l'Iran
Benyamin Nétanyahou avait promis d'en faire "payer le prix" au régime de Téhéran. Un mois après le lancement de missiles balistiques sur son territoire, Israël a affirmé avoir mené des frappes "précises et ciblées" sur l'Iran, dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 octobre. Les avions militaires "ont frappé des sites de fabrication de missiles (...) que l'Iran tire sur l'Etat d'Israël depuis un an. Ces missiles étaient une menace directe et immédiate pour les citoyens d'Israël".
Dans son communiqué, l'armée israélienne a également précisé avoir mené des frappes sur "des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens qui avaient pour but de restreindre la liberté d'Israël d'opérer en Iran".
Dans un communiqué séparé, le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagaria, a aussi mis en garde la République islamique en cas de nouvelle escalade. "Si le régime iranien commettait l'erreur de commencer un nouveau cycle d'escalade, nous serions obligés de répondre. Notre message est clair : tous ceux qui menacent l'Etat d'Israël et tentent de plonger la région dans une escalade plus large paieront un prix élevé".
Deux militaires sont morts
L'Iran a confirmé une attaque d'Israël contre des sites militaires dans la capitale et dans deux autres provinces limitrophes de l'Irak. Mais les "dégâts" sont "limités", avait assuré dans un premier temps le régime des mollahs. Téhéran a ensuite annoncé la mort de deux militaires "qui affrontaient des projectiles".
Les premières détonations ont retenti vers 2h15 heure locale, (23h45, heure de Paris). Après une série de six premières rapportées dans la nuit par la télévision d'Etat iranienne, des explosions continues accompagnées de traînées lumineuses ont été entendues et vues depuis le centre de Téhéran par des journalistes de l'AFP.
Les six premières sont "liées à l'activation du système de défense aérienne contre l'opération du régime sioniste [Israël] qui a attaqué trois sites en périphérie de Téhéran", a indiqué la télévision d'Etat. L'aviation civile iranienne a suspendu tous les vols dans son espace pendant quelques heures, avant une reprise vers 9 heures (7h30 à Paris).
"L'Iran considère qu'il a le droit et le devoir de se défendre contre les actes d'agression étrangers", a déclaré dans la journée de samedi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. Il cite la "base du droit inhérent de légitime défense qui figure à l'article 51 de la Charte des Nations unies". Plusieurs acteurs communauté internationale, notamment la France et le Royaume-Uni, appellent le pays à ne pas répondre à l'offensive isralienne.
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