Guerre au Proche-Orient : les négociations au point mort entre Israël et le Hamas

La médiation du Qatar avait permis une trêve entre Israël et le Hamas à Gaza le 24 novembre 2023. Pendant une semaine, en tout, 105 otages avaient été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens. Depuis, un an a passé et les négociations n’ont donné aucun résultat.
Article rédigé par franceinfo - Michel Paul
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le 27 octobre 2024. (GIL COHEN-MAGEN / POOL)

Un an après la seule et unique trêve dans la bande de Gaza, les négociations sont au point mort et il n'y a plus de médiateur. Le Qatar qui occupait cette fonction a jeté l’éponge, au moins de manière temporaire et on ne sait plus très bien où se trouve la direction du Hamas.

Des contacts et des efforts

Pour autant, tous les efforts ne sont pas gelés. Ronen Bar, le chef du Shin Bet (le service de sécurité intérieur), un des négociateurs israéliens, s’est rendu il y a quelques jours en Turquie pour des contacts tenus secrets. Dans la foulée, un haut responsable sécuritaire israélien a révélé à plusieurs médias que le Hamas aurait renoncé à sa principale revendication : la fin de la guerre en échange de la libération d’un certain nombre d’otages.

D’autres pistes continuent également d’être explorées pour permettre notamment la libération d’otages détenteurs de nationalités américaine ou russe. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou réitère, lui, un autre projet : offrir cinq millions de dollars pour chaque otage libéré et permettre aux ravisseurs de se réfugier dans un pays tiers. Tout cela, alors que l’aile suprémaciste de sa coalition prône désormais ouvertement le retour de colonies de peuplement à Gaza.

Davantage d'optimisme au Liban

Sur le front de la guerre entre Israël et le Hezbollah, si les frappes israéliennes et les tirs de roquettes gagnent en intensité, des progrès ont été réalisés, indique-t-on, sur la voie d’un cessez-le-feu. On parle d’indicateurs positifs pour la conclusion d’un accord de cessez-le-feu mais la négociation achoppe sur un point principal : l’exigence d'Israël de garder les mains libres pour pouvoir intervenir militairement au Liban en cas de ce que les Israéliens estimeraient être une violation de l'accord.

L’émissaire américain Amos Hochstein s'est entretenu longuement  avec le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz, et avec le chef d’état-major Herzi Halevi, sur les modalités de la mise en place de la trêve avec un retrait échelonné de l’armée israélienne du Liban-Sud. Reste toujours en suspens une autre question : quels pays veilleront au respect du cessez-le-feu aux côtés de l’armée libanaise et de la Finul ? 

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