Il n'y aura pas de cessez-le-feu sans un retrait des forces de Mouammar Kadhafi, ont fait savoir lundi les rebelles
Ils ont rejeté la feuille de route de l'Union africaine et se sont prononcés contre toute médiation ne prévoyant pas le départ de Kadhafi, selon les médiateurs africains qui ont rencontré à Benghazi leur chef, Moustapha Abdeljalil.
Mouammar Kadhafi avait accepté la "feuille de route" proposée par l'UA prévoyant un cessez-le-feu immédiat en Libye.
Celle-ci était venue plaider en particulier pour un arrêt des combats, qui ont fait au moins 23 morts depuis samedi à Ajdabiya (est) et à Misrata (ouest), selon des sources médicales et insurgées.
De leur côté, les insurgés, qui ont pris les armes contre Mouammar Kadhafi, ont prévenu qu'ils rejetteraient tout cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir du dictateur ou de ses fils.
L'OTAN a évoqué une situation "désespérée" dans ces deux villes et a promis de poursuivre les bombardements pour désarmer le régime libyen.
La "feuille de route" proposée par l'UA prévoit un cessez-le-feu immédiat en Libye. La question du départ du "guide" libyen a également été évoquée lors des discussions entre la délégation africaine et Mouammar Kadhafi. "Il y a eu des discussions à ce sujet mais je ne peux rien en dire. Cela doit rester confidentiel", a indiqué le président su-africain, Jacob Zuma.
Celui-ci a invité l'OTAN à mettre fin à ses bombardements pour offrir une chance de succès à un éventuel cessez-le-feu. L'Alliance atlantique, qui dirige les frappes aériennes internationales, a dit prendre pris "bonne note de la proposition de cessez-le-feu de l'Union africaine". "Nous avons toujours affirmé qu'il n'y aurait pas de solution purement militaire à la crise. Nous accueillons toutes les contributions à l'effort international visant à mettre un terme aux violences commises contre la population civile en Libye", a fait savoir son porte-parole.
Comme à son habitude, le colonel Kadhafi a reçu sous sa tente, dans sa résidence de Bab Al Aziziya, la délégation de l'Union africaine, composée des présidents Jacob Zuma (Afrique du Sud), Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que du ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello.
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