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L'Irak a enfin un président et un Premier ministre, après un an d'impasse politique

Depuis les législatives d'octobre 2021, les barons de la politique n'avaient pas réussi à s'entendre sur un nouveau président, ni à désigner un Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Abdel Latif Rachid, le nouveau président de l'Irak, le 13 octobre 2022 à Bagdad (Irak).  (IRAQI PARLIAMENT / AP / SIPA)

La fin d'une année de crise politique ? L'Irak a enfin un président et un Premier ministre désigné, jeudi 13 octobre, même si des tirs de roquettes le jour même à Bagdad illustrent la persistance des fortes tensions.

Le Parlement, qui siège dans la Zone verte à Bagdad, a élu un nouveau président de la République, optant pour un candidat de compromis, Abdel Latif Rachid, une ancien ministre kurde de 78 ans versé dans les questions environnementales. 

Dans la foulée, le chef de l'Etat a chargé Mohamed Chia al-Soudani de former un nouveau gouvernement. Le politicien de 52 ans, plusieurs fois ministre et issu – comme le veut la tradition – de la communauté chiite majoritaire en Irak, a 30 jours pour former son cabinet. Mohamed Chia al-Soudani est le candidat des factions pro-Iran du Cadre de coordination, qui dominent l'Assemblée et cherchent à accélérer le calendrier politique. 

Plus de 30 morts fin août 

Depuis les législatives d'octobre 2021, les barons de la politique n'avaient pas réussi à s'entendre sur un nouveau président, ni à désigner un Premier ministre. En filigrane transparaissent des luttes d'influence entre les deux pôles chiites se disputant le pouvoir : les factions pro-Iran du Cadre de coordination, et l'imprévisible chef religieux Moqtada Sadr. Reste à savoir quelle sera la réaction de ce dernier : le leader religieux réclamait ces derniers mois une dissolution du Parlement et des législatives anticipées. 

En juillet, une première candidature de Mohamed Chia al-Soudani au poste de Premier ministre avait mis le feu aux poudres entre les deux camps. L'épreuve de force avait atteint son paroxysme le 29 août, quand plus de 30 partisans sadristes ont été tués lors d'affrontements contre l'armée et les forces du Hachd al-Chaabi, intégrées aux troupes régulières.

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