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Iran : 5 employés de l’ambassade de GB libérés

La crise diplomatique entre Téhéran et Londres est encore montée d’un cran ce week-end après l’arrestation de plusieurs iraniens employés par l’ambassade de Grande-Bretagne en Iran. Le ministre britannique des affaires étrangères David Miliband a ouvertement accusé le régime iranien de pratiquer le harcèlement et l’intimidation. Aujourd’hui, cinq des neuf employés ont été libérés…
Article rédigé par franceinfo
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"Sur neuf personnes, cinq ont été libérées et les autres sont toujours interrogées", a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hassan Qashqavi, lors d'une conférence de presse rapportée par la télévision publique iranienne.

Arrêtées ce week-end pour leur implication présumée dans les violences post-électorales, ces neuf personnes sont des employés iraniens de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran.

Hier à Corfou (Grèce), où il participait à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE et de l’UE, le chef de la diplomatie britannique David Miliband avait souligné que Londres était "profondément préoccupée" par ces arrestations et dénoncé un "harcèlement". Il avait exigé la libération immédiate des employés de l'ambassade de GB, soutenu par l'Union européenne dans son ensemble, qui avait prévenu pour sa part qu’elle répondrait de manière "forte et collective" à toute tentative d'intimidation du personnel diplomatique européen à Téhéran.

Le porte-parole du ministère, Hassan Qashqavi, a précisé aujourd'hui que
le secrétaire au Foreign Office et le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, s'étaient entretenus au téléphone hier soir. David Miliband aurait assuré à Téhéran que la Grande-Bretagne ne s'ingérerait pas dans les affaires intérieures iraniennes.

L'Iran accuse la Grande-Bretagne et les Etats-Unis notamment d'encourager la contestation dans la rue après la réélection contestée le 12 juin du président Mahmoud Ahmadinejad.

Une contestation qui continue avec des affrontements encore hier soir entre policiers et manifestants. Selon la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, plus de 2.000 personnes ont été arrêtées en Iran ces quinze derniers jours (voir article associé).

Cécile Mimaut, avec agences

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