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Iran : les affrontements se multiplient entre police et manifestants

Encore de violents incidents, ce samedi à Téhéran, à l'occasion des cérémonies de Tassoua et de l'Achoura, deux importantes journées de deuil religieux pour les chiites.
Article rédigé par franceinfo
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Derniers affrontements en date : ceux qui ont éclaté samedi soir entre la police et des
manifestants près de la mosquée de l'imam Khomeiny, dans le nord de Téhéran, où
l'ancien président Mohammad Khatami devait faire un discours.
_ Plusieurs milliers de partisans de Khatami, une des figures de
l'opposition réformatrice au président Ahmadinejad, s'étaient rassemblés autour
de la petite mosquée en criant des slogans hostiles au
gouvernement lorsque la police est intervenue pour les disperser. Les manifestants criaient "mort à la dictature", "Khomeiny où es-tu ?", ou
"Si Khomeiny était vivant il serait avec nous". Les forces de l'ordre, à pied et à moto, ont utilisé des grenades
lacrymogènes pour repousser la foule vers un quartier voisin où les
affrontements violents se sont poursuivis une partie de la soirée.

Les autorités ont annulé le discours de Mohammad Khatami, selon le site
d'opposition Rahesabz qui a également fait état d'affrontements violents entre
police et manifestants autour d'une autre mosquée du nord de Téhéran.

Des incidents sporadiques et moins violents entre forces de l'ordre et
partisans de l'opposition avaient eu lieu dans la matinée lors de plusieurs
rassemblements au centre de Téhéran. La police a procédé à des arrestations lors
de ces affrontements.

L'opposition au président Ahmadinejad manifeste depuis plusieurs mois contre
sa réélection en juin, lors d'un scrutin qu'elle juge entaché de fraudes
massives. Plusieurs milliers d'opposants ont été arrêtés lors de ces
manifestations, qui ont également fait plusieurs dizaines de morts : 36 selon les
autorités, 72 selon l'opposition.

NB : Pas de photo pour illustrer cet article. Les autorités iraniennes empêchent les journalistes étrangers, et notamment les photographes et cameramen, de travailler normalement en Iran.

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