Israël : la rampe d'accès à l’esplanade des Mosquées crée la discorde
La décision d'Israël de fermer la rampe d'accès au troisième lieu saint de l'Islam provoque la colère des Palestiniens, mais aussi la réprobation de la Jordanie.
A l'origine de la fermeture par Israël de la rampe d'accès à l'esplanade des Mosquées, décidée le 12 décembre 2011, des raisons de sécurité. Selon la municipalité de Jérusalem, la structure de bois a été jugée instable par des ingénieurs israéliens.
La "passerelle des maghrébins" est une rampe qui permet aux touristes non-musulmans d'accéder au troisième lieu saint de l'Islam, depuis le mur des Lamentations, principal site de pèlerinage du judaïsme.
La fermeture de cette rampe, déjà envisagée par Israël en novembre dernier, a entrainé une vague de protestation palestinienne. Le mouvement Hamas a ainsi dénoncé une "déclaration de guerre religieuse contre les lieux saints musulmans à Jérusalem", dont la partie orientale est occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Cette décision a également été dénoncée par la Jordanie, censée être en charge de l'entretien de l'esplanade des Mosquées. Pour Amman, Israël projetterait de détruire la rampe, "menaçant les vestiges arabes et islamiques de ce lieu saint" selon le ministre jordanien de l'office des biens religieux musulmans.
Saper les efforts internationaux
Cette réaction jordanienne a entrainé un mouvement de contestation en Cisjordanie, à la frontière jordanienne. Trente colons israéliens extrémistes se sont installés dans une zone militaire interdite. Ils dénoncent également l'opposition de la Jordanie au plan israélien de construction de colonies.
A son tour, le porte-parole du président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a condamné l'attitude israélienne : "Nous considérons que ces pratiques, que ce soit la fermeture de la porte des Maghrébins à Jérusalem, les agressions des colons ou la décision de construire quarante nouvelles unités de colonisation visent à saper les efforts internationaux, en particulier ceux du Quartette, qui tente de ressusciter le processus de paix".
Selon la Jordanie, Amman avait présenté à l'Unesco une proposition officielle pour régler la question de la porte des Maghrébins. En octobre 2011, Israël, suivi par les Etats-Unis, avaient quitté l'Unesco et suspendu son financement, pour protester contre l'adhésion de la Palestine à cette organisation.
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