Israël : otages palestiniens libérés contre négociations de paix

Après un contretemps de plusieurs heures, 57 des 87 prisonniers ont quitté à la mi-journée la prison de Kotsyot, dans le désert, pour embarquer dans des autocars qui devaient les rapatrier en Cisjordanie.

La libération de 29 autres prisonniers, originaires de Gaza, a été retardée. Selon les médias israéliens, le président Shimon Peres n'aurait pas signé leurs grâces à temps.

Pourquoi ces grâces subites? Certains Palestiniens y voient une manière de redorer quelque peu l’image d'"occupant" d’Israël aux yeux de l’opinion publique mondiale. Ou encore une satisfaction offerte aux populations, une incitation au calme, démontrant que l’on obtient plus par le compromis que par les tirs de roquettes. D'autres y voient au contraire un moyen de les diviser davantage. Il s'agit surtout d'une manœuvre politique. Un geste d'Israël envers Mahmoud Abbas, président considéré modéré de l'autorité palestinienne, deux jours avant la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes.

Tout en se félicitant des libérations en cours -qui viennent s'ajouter à celles de 250 autres Palestiniens fin juillet- le cabinet d'Abbas a rappelé qu'il restait encore quelque 11.000 détenus palestiniens à élargir.

Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et Mahmoud Abbas doivent se rencontrer, mercredi, pour préparer la conférence de paix du mois de novembre, organisée par les Etats-Unis. Depuis le 26 janvier 2006, le Hamas, mouvement islamiste, est à la tête du parlement palestinien engage à la lutte armé contre Israël...