Amnesty International France dénonce "une accumulation de crimes de guerre" après les bombardements israéliens sur Rafah

Invité sur franceinfo, le président d'Amnesty International France dénonce une "violation du droit international".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un t-shirt portant le slogan de l'ONG Amnesty International France. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS)

Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, a dénoncé, mardi 7 mai sur franceinfo, "une accumulation de crimes de guerre commis sur la bande de Gaza" alors que l'armée israélienne a pris le contrôle du poste-frontière de Rafah, côté palestinien, point de passage de l'aide humanitaire depuis l'Egypte. Israël a mené mardi d'intenses bombardements mardi à Rafah afin d'accentuer la "pression" sur les membres du Hamas.

"C'est effroyable, c'est un crime de guerre de plus. C'est une violation de plus du droit international humanitaire, le droit de la guerre qui est fait justement pour protéger les civils en cas de conflit. C'est la négation totale de ce droit à respecter la vie humaine des civils", a-t-il dénoncé.

"Il n'y a pas de territoire sûr à Gaza"

Plus de 100 000 habitants au sud de la bande de Gaza, sont contraints de fuir Rafah après ces bombardements israéliens : "Il n'y a pas de territoire sûr à Gaza. Ces gens-là, on les a déplacés du nord au sud. Maintenant, on les déplace du sud vers un endroit hypothétique de sécurité. C'est vraiment une accumulation de crimes de guerre qui sont commis aujourd'hui sur la bande de Gaza", a-t-il déploré.

Les autorités israéliennes ont interdit toutes actions de l'ONG Amnesty International dans la bande de Gaza depuis 2017. "On essaie de faire notre travail, on essaie de dénoncer les droits humains. En revanche, on a des gens avec qui nous sommes en contact, des gens très, très précieux", dit-il. Jean-Claude Samouiller a rappelé les demandes d’Amnesty International : "Un cessez-le-feu immédiat, total et permanent, l'instauration de corridors humanitaires, l'entrée sur la zone de Gaza d'observateurs internationaux indépendants pour documenter ce qui se passe et la libération immédiate des otages civils", a-t-il listé.

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