Commémorations du 7-Octobre : un an après, "on ne va pas vous mentir, on ne va pas bien", témoigne la sœur d'une victime franco israélienne

La sœur d'une victime des attaques du 7-Octobre témoigne sur France Bleu Hérault, lundi.
Article rédigé par franceinfo
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Les portraits d'otages enlevés par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre à Tel Aviv, le 6 novembre 2023. (AHMAD GHARABLI / AFP)

Un an après le 7-Octobre et les attaques terroristes du Hamas en Israël, "on ne va pas vous mentir, on ne va pas bien", témoigne sur France Bleu Hérault lundi 7 octobre, Chloé Ghnassia, la sœur de Valentin, un Montpelliérain tué ce jour-là.

"Ça fait un an, c'est une date qu'il faut marquer, mais pour nous c'est aussi un jour de plus sans mon frère. Donc c'est compliqué, c'est très compliqué", confesse-t-elle.

Chloé Ghnassia a participé dimanche au rassemblement place de l'Unesco à Paris. "Il y avait beaucoup de personnes, on était tous unis et on demande tous la même chose : l'arrêt de la guerre et surtout la libération des otages, parce que j'ai l'impression que tout le monde les oublie, ce qui me rend folle."

"J'ai peur, je fais attention"

Son frère a une loi à son nom qui lui a permis d'avoir la nationalité à titre posthume, car il faisait à l'époque son service militaire, mais n'avait pas encore la nationalité israélienne. "Pendant la semaine de deuil, des députés sont venus voir mes parents, relate Chloé Ghnassia. Ma mère a dit : 'Mon fils ne voulait qu'une chose, être sraélien'. Donc ils ont voté une loi." La loi s'appelle Eli Valentin Ghnassia, son prénom et son nom, ce qui a permis de lui donner la nationalité à titre posthume. Mais Chloé n'attend rien côté français : "S'il y a des plaques, tant mieux. Pas que pour mon frère, pour toutes les victimes du 7-Octobre, si pouvait avoir quelque chose, ce serait bien. Mais je ne suis personne pour dire ça."

Au quotidien, elle avoue "j'ai peur, je fais attention", notamment avec "les signes religieux, je ne vais pas mettre un collier par exemple dans le métro, où on va pouvoir me repérer parce que je n'ai pas envie d'avoir des problèmes. J'ai déjà perdu mon frère, ça suffit au niveau des drames, mais ça fait peur." 

Elle estime que le climat antisémite "s'est clairement intensifié. Je n'avais jamais vu des gens dans le tramway à Montpellier hurler sur d'autres personnes : 'Vous êtes juive, vous êtes juive, on va vous tuer.' Ça s'est intensifié. Malheureusement."

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