Conflit Israël-Hamas : "C'est un enfer sur Terre", s'inquiète le programme de l'ONU pour les réfugiés à Gaza

À Gaza, 8 des 22 centres de santé de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine sont opérationnels. Ils fonctionnent encore "mais on ne sait pas pour combien de temps", explique jeudi la commissaire générale ajointe de l'UNRWA.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des bâtiments détruits lors des bombardements israéliens, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 octobre 2023. (MAHMUD HAMS / AFP)

"C'est un enfer sur Terre", lance jeudi 26 octobre sur franceinfo Natalie Boucly, commissaire générale adjointe de l’UNRWA, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Elle explique que parmi les 22 centres de santé de l'UNRWA à Gaza, "huit sont encore opérationnels". "La situation sur place est absolument catastrophique. Je ne sais pas par où commencer, s'alarme-t-elle, nous avons 600 000 déplacés qui ont trouvé refuge dans nos locaux dans la bande de Gaza. Ce sont des locaux qui n'étaient absolument pas construits pour accueillir autant de personnes".

Natalie Boucly décrit sur place une "situation sanitaire déplorable, absolument catastrophique" et craint désormais que des maladies ne se développent : "On a déjà des cas d'hépatites", affirme-t-elle. Concernant les huit centres de santé de l'UNRWA, ils fonctionnent encore "mais on ne sait pas pour combien de temps". En cause : le manque de carburant qui alimente notamment ces centres. "C'est une question de jours avant que ces centres ne ferment eux aussi, estime la commissaire, deux ou trois jours", selon elle. "On a encore un peu réserve de carburant et maintenant on le rationne. Quel centre va etre approvisionné ? Des décisions comme ça sont cruelles et ont un impact de vie ou de mort sur les gens".

Pour l'UNRWA, il faut "un cessez-le-feu humanitaire et surtout l'entrée dans Gaza d'un flux de vivre, de médicaments et de carburant à des fins humanitaires et de façon continue". Natalie Boucly rappelle qu'avant le conflit, "il y avait 500 camions par jour qui entraient dans la bande de Gaza dont environ une cinquantaine avec du carburant. Aujourd'hui, déplore-t-elle, il y a une vingtaine de camions qui entrent, c'est une goutte d'eau dans l'océan des besoins".

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