Guerre au Proche-Orient : le Hezbollah dit avoir visé une base du renseignement militaire près de Tel-Aviv, l'armée israélienne assure qu'elle n'a "pas été touchée"

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé dimanche 25 août que son mouvement avait visé une base du renseignement militaire israélien près de Tel-Aviv, lors de son attaque d'ampleur lancée contre Israël dans la matinée. La "cible principale de l'opération" était "la base de Glilot, la principale base de renseignement militaire israélienne" à "110 km de la frontière", a déclaré Hassan Nasrallah lors d'une allocution télévisée. Dans la foulée, l'armée israélienne a assuré que sa base de Glilot visée par le Hezbollah n'a "pas été touchée".

Ce direct est désormais terminé.

"La première phase" de la riposte du Hezbollah. La formation libanaise a annoncé avoir lancé "plus de 320" roquettes Katioucha sur 11 bases militaires en Israël, dans le cadre de "la première phase" de sa riposte à l'assassinat de son chef militaire. Dans un communiqué, la formation pro-iranienne a précisé que cette "première phase" s'était "achevée avec succès", précisant qu'elle avait pour objectif de viser les "casernes et positions israéliennes afin de faciliter le passage des drones d'attaques" vers le territoire israélien "en profondeur".

Benyamin Nétanyahou affirme qu'Israël n'a pas dit "son dernier mot" avec ses frappes au Liban. "Il y a trois semaines, nous avons éliminé son commandant en chef [du Hezbollah] et aujourd'hui nous avons déjoué son plan d'attaque", a martelé le Premier ministre israélien au début du Conseil des ministres, selon son bureau. L'armée israélienne a annoncé qu'elle avait lancé des frappes préventives au Liban après avoir détecté des préparatifs du Hezbollah. Elle a aussi annoncé qu'un de ses marins a été tué lors de l'attaque menée par le mouvement libanais.

Le Hamas salue les attaques du Hezbollah. "Nous soulignons que cette réponse forte et ciblée, au plus profond de l'entité sioniste, est une gifle pour le gouvernement israélien", écrit le mouvement terroriste palestinien dans un communiqué.

Air France suspend ses vols. La compagnie aérienne française Air France a annoncé à l'AFP que ses dessertes vers Tel-Aviv et Beyrouth étaient suspendues "jusqu'au lundi 26 août a minima", après l'aggravation des tensions entre Israël et le Liban. "La reprise de ces liaisons sera soumise à une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire", explique la compagnie dans un communiqué. La suspension des vols jusqu'à minimum lundi "s'applique aussi à Transavia", la filiale low-cost du groupe, a précisé le représentant d'Air France. La compagnie anglaise British Airways a elle suspendu ses vols entre Londres et Tel-Aviv jusqu'à mercredi.

Tel-Aviv décrète l'état d'urgence. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé une réunion du cabinet de sécurité à 4 heures GMT (6 heures, heure française). Le ministre de la Défense Yoav Gallant a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire d'Israël pour 48 heures à partir de dimanche 6 heures, se disant "convaincu qu'il existe une forte probabilité qu'une attaque soit menée contre la population civile également dans les autres zones du pays".