Guerre Israël-Hamas : après l'annonce groupée de trois pays européens, Joe Biden se dit opposé à la "reconnaissance unilatérale" d'un Etat palestinien

Ce direct est terminé. 

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, "pense qu'un Etat palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties, non par la reconnaissance unilatérale", a déclaré mercredi une porte-parole de la Maison Blanche, en réaction à la décision de trois pays européens de reconnaître l'Etat de Palestine. "Le président est un fervent partisan d'une solution à deux Etats et il l'a été pendant toute sa carrière", a ajouté Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, alors que les réactions se multiplient après l'annonce conjointe de la Norvège, de l'Irlande et de l'Espagne à la mi-journée. Suivez notre direct.

Une annonce groupée. La Norvège a annoncé en premier qu'elle s'apprêtait à reconnaître l'existence d'un Etat palestinien, dans le contexte de la guerre en cours dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. Cette reconnaissance sera effective à compter du 28 mai, a fait savoir le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, malgré les mises en garde du gouvernement israélien. Dans la foulée, l'Irlande et l'Espagne ont également officialisé leur reconnaissance de l'Etat palestinien.

Benyamin Nétanyahou dénonce "une récompense pour le terrorisme". La reconnaissance de l'Etat de Palestine "n'apportera pas la paix", a estimé le Premier ministre. "A ce mal, on ne peut pas donner un Etat. (...) Ce sera un Etat terroriste, il tentera de commettre encore et encore le massacre du 7 octobre, et nous n'accepterons pas cela", a déclaré le dirigeant dans une vidéo diffusée mercredi après-midi.

Israël rappelle ses ambassadeurs. Le ministère des Affaires étrangères israélien a réagi en rappelant "pour consultations" ses ambassadeurs en Irlande, en Espagne et en Norvège. "Israël ne restera pas silencieux sur cette question", a déclaré le chef de la diplomatie de l'Etat hébreu, Israël Katz, qui a également convoqué les ambassadeurs de ces trois pays pour une "conversation de réprobation". Il avait affirmé mardi que "reconnaître un Etat palestinien risqu[ait] de transformer [ces pays] en pion dans les mains de l'Iran" et du Hamas

Cette reconnaissance "n'est pas un tabou pour la France". Paris estime de son côté que les conditions ne sont pas réunies "à ce jour pour que cette décision ait un impact réel" sur le processus visant la solution à deux Etats", selon le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui a réagi auprès de l'AFP. Cette décision doit être utile, c'est-à-dire permettre une avancée décisive sur le plan politique."