Emmanuel Macron appelle Israël à "éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban", après la mort du numéro deux du Hamas

La réaction française a eu lieu tard dans la soirée. Emmanuel Macron, qui s'est entretenu au téléphone avec le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, a souligné qu'"il était essentiel d'éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban, et que la France continuera de passer ces messages à tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la zone", a fait savoir, mardi 2 janvier, l'Elysée, après l'annonce de la mort du numéro deux du mouvement palestinien Hamas à Beyrouth, dans une frappe israélienne. "Le crime que constitue l'assassinat de Saleh al-Arouri au coeur de la banlieue sud de Beyrouth est une grave agression contre le Liban (...) et ne restera pas sans riposte ou impuni", a de son côté affirmé le Hezbollah, le puissant parti pro-iranien au Liban. Ce direct est désormais terminé. 

Le numéro 2 du Hamas tué à Beyrouth. Six personnes dont le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, ont été tuées dans la frappe imputée à Israël, qui a visé le bureau du mouvement palestinien dans la banlieue de Beyrouth mardi soir, a annoncé l'agence officielle libanaise ANI mais aussi le Hamas. Selon l'Agence nationale d'information, "une réunion des formations palestiniennes se tenait" dans ce bâtiment de la banlieue sud, fief du Hezbollah pro-iranien allié au Hamas, au moment de la frappe. L'armée israélienne est prête "à tout scénario", a déclaré de son côté son porte-parole Daniel Hagari. Sans évoquer directement la frappe qui a tué Saleh al-Arouri au Liban, imputée par le Hamas à Israël, il a affirmé lors de son point de presse quotidien que l'armée est "à un haut niveau de préparation pour n'importe quel scénario"

Le Hamas affirme que les otages ne seront libérés que selon ses "conditions". Le chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, l'a affirmé mardi lors d'une allocution télévisée. Le Hamas avait enlevé quelque 250 personnes lors de son attaque terroriste sur le sol israélien le 7 octobre, dont 129 sont toujours retenues dans la bande de Gaza selon les autorités israéliennes.

Enquête sur un soldat israélien soupçonné d'avoir abattu un détenu palestinien. L'armée israélienne a annoncé avoir ouvert cette procédure après la mort d'un Palestinien détenu dans la bande de Gaza. Ce dernier, présenté par Tsahal comme un "terroriste présumé", a été arrêté puis interrogé à Gaza avant d'être placé "sous la supervision d'un soldat, qui est soupçonné d'avoir ouvert le feu sur lui entraînant sa mort", selon un communiqué de l'armée.