Guerre entre Israël et le Hamas : la France appelle le Liban et le Hezbollah à "rester à l'écart du conflit"

Article rédigé par Yann Thompson, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
De la fumée noire s'échappe de la bande de Gaza lors d'un bombardement israélien, le 14 octobre 2023. (ALI JADALLAH / ANADOLU / AFP)
L'Elysée a jugé, samedi, la situation à la frontière entre le Liban et Israël "très préoccupante". Plusieurs pays redoutent l'ouverture d'un second front au nord de l'Etat hébreu.

Ce qu'il faut savoir

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La France s'inquiète d'une "escalade régionale" des violences. Les Libanais et le groupe Hezbollah doivent "rester à l'écart du conflit" entre Israël et le Hamas pour "éviter d'ouvrir un deuxième front dans la région", a déclaré l'Elysée, samedi 14 octobre, lors d'un échange avec la presse. La présidence française juge "très préoccupante" la situation tendue à la frontière entre le Liban et Israël. Paris a également appelé l'Iran, soutien du Hezbollah, à "s'abstenir d'ajouter aux tensions".

De nouveaux otages tués dans des raids israéliens, selon le Hamas. Au moins cinq Israéliens et quatre étrangers pris en otage par le Hamas ont été tués par des frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures dans la bande de Gaza, a avancé samedi à la mi-journée la branche militaire du mouvement islamiste palestinien. Ces nouveaux décès portent à 22 le nombre d'otages tués dans les raids israéliens depuis le début de la riposte il y a une semaine, d'après le Hamas.

Israël presse les habitants d'évacuer le nord de Gaza. L'armée israélienne a recommandé samedi à la population de la ville de Gaza de "ne pas tarder" à évacuer leurs habitations et d'aller vers le sud de cette bande palestinienne avant le lancement d'une offensive militaire terrestre d'ampleur. "Nous savons que cela va prendre du temps, mais nous recommandons aux gens de ne pas attendre", a précisé Tsahal, alors que les routes étaient déjà encombrées.

Josep Borrell juge l'ordre d'évacuation de Gaza "totalement impossible". Pour le chef de la diplomatie européenne, "imaginer que l'on puisse déplacer un million de personnes en 24 heures dans une situation comme celle de Gaza ne peut que résulter en une crise humanitaire". "Nous défendons certainement le droit d'Israël à se défendre", a-t-il ajouté. "Mais comme tout droit, il a une limite. Et cette limite est le droit international."

Les frappes israéliennes sur Gaza ont déjà fait 2 215 morts, dont 724 enfants. Il s'agit du dernier bilan, communiqué samedi matin, du ministère de la Santé palestinien. Au total, plus de 1 300 bâtiments ont été détruits sur ce territoire de 362 km2, annonce de son côté l'ONU. En Israël, plus de 1 300 personnes ont été tuées lors des attaques du 7 octobre, parmi lesquelles de nombreux civils et au moins 258 soldats, selon les autorités. 

Israël affirme avoir tué deux responsables du Hamas. Au septième jour de la guerre, Israël a annoncé la mort de deux chefs militaires du Hamas : Mourad Abou Mourad, "responsable d'une grande partie de l'offensive meurtrière" du 7 octobre, et Ali Qadi, "qui a dirigé le massacre inhumain et barbare de civils en Israël", selon l'armée israélienne.