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Enfants français tués à Gaza : leur mère a été condamnée en 2019 pour association de malfaiteurs terroristes et financement terroriste

Cette condamnation a été faite en l'absence de la mère, alors qu'elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis juillet 2016, notamment pour "financement d'une entreprise terroriste".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des Palestiniens en train de vérifier les dégâts causés par une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia (Gaza), le 1er novembre 2023. (AFP)

Les autorités françaises ne parviennent toujours pas à entrer en contact avec cette femme. Deux enfants de nationalité française sont morts dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé, mardi 31 octobre, le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Or, Paris éprouve des difficultés à entrer en contact avec leur mère, qui "aurait elle-même été blessée, de même que son troisième enfant". "Nous demandons instamment à nouveau à ce que les ressortissants étrangers et notamment nos compatriotes puissent sortir de Gaza (...) La France réitère son appel urgent à une trêve humanitaire afin que l’aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin", écrit le Quai d'Orsay.

Impossible pour l'instant de connaître les circonstances exactes de leur mort, même si cette zone a été la cible d'intenses bombardements israéliens, notamment mardi 31 octobre, sur un camp de réfugiés. On ne connaît pas non plus les raisons de la présence de cette famille française dans la bande de Gaza. Les seules informations dont on dispose concernent le passé judiciaire, en France, de cette mère de famille : elle a été condamnée en février 2019 pour association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme, a appris franceinfo mercredi 1er novembre de source judiciaire.

Visée par un mandat d'arrêt 

Une condamnation faite en son absence, alors qu'elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis juillet 2016, notamment pour "financement d'une entreprise terroriste", a appris mercredi franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.

En 2013, en tant que présidente d'une association, elle avait organisé une collecte de fonds pour acheminer du matériel médical et des médicaments en Syrie. "Il a été établi par la suite, que ces fonds, récoltés pour un motif humanitaire, avaient été acheminés, durant l'été 2013, dans la région d'Idlib (Syrie), au profit de jihadistes, dans la perspective d'acquérir des armes et des munitions", explique cette source proche du dossier.

Née en France et âgée de 43 ans, elle est également soupçonnée d'avoir "apporté un soutien logistique, ainsi que des fonds auprès de personnes proches du Hamas et du Jihad islamique palestinien", termine cette source.

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