Reportage "Enfin Netanyahou fait quelque chose" : les opérations militaires au Liban soutenues par la population israélienne

Alors qu'Israël multiplie les raids aériens au Liban sur des cibles du Hezbollah et envisage une offensive terrestre, à Tel Aviv, la population salue la stratégie du gouvernement de Netanyahou.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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De la fumée s'élève au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth lors d'une frappe israélienne, le 27 septembre 2024. (- / AFP)

"Le Hamas doit quitter la bande de Gaza", a déclaré Benjamin Netanyahu devant l’ONU vendredi 27 septembre. Le Premier ministre israélien assure aussi que les opérations au Liban contre le Hezbollah vont se poursuivre. Ces opérations militaires sont d'ailleurs largement soutenues en Israël, comme en témoigne un sondage sorti dans la presse et qui donne la coalition d’extrême droite en tête si des élections avaient lieu aujourd’hui, traduisant une popularité en hausse pour la première fois depuis un an.

À Tel Aviv, "Enfin Netanyahou fait quelque chose", souffle une dame agacée par l'enlisement du conflit depuis un an. À côté d'elle, Merav acquiesce en rappelant que 60 000 Israéliens vivent en dehors de chez eux depuis un an."La situation dans le Nord est insupportable, nous devons prendre des mesures. Nous avons essayé de nous concentrer sur Gaza et ignoré le Nord depuis un an, résultat, le feu arrive de plus en plus dans le centre d'Israël. C'est angoissant et on ne peut plus ignorer cela."

"Droit à la protection"

Beaucoup saluent la stratégie défensive du gouvernement, l'attaque des bipeurs, des talkies-walkies, mais attention à ne pas faire d'amalgames prévient Warren. "Les gens confondent énormément le fait de soutenir ou non le gouvernement Netanyahou et le droit à la protection."

"Moi, je ne soutiens pas forcément le gouvernement Netanyahou, par contre, le droit aujourd'hui à la protection, pour moi c'est quelque chose d'indispensable."

Warren

à franceinfo

D'ailleurs, si le Likoud, le parti de Benjamin Netanyahou n'a jamais été aussi élevé dans les sondages depuis un an, les Israéliens préféreraient le retour d'un de ses prédécesseurs au pouvoir, Naftali Bennett. Reste que le refus d'une trêve encore réitéré vendredi 27 septembre à l'ONU fait consensus, politiquement, "pour l'instant on patiente", souffle une passante. La priorité reste la guerre.

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