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Gaza : quatre questions sur la trêve entre Israël et le Jihad islamique

Le cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche soir entre le groupe armé palestinien et Israël, après trois jours d'hostilités.

Article rédigé par franceinfo
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Un garçon palestinien inspecte les dégâts à l'extérieur d'un immeuble résidentiel dans la ville de Gaza le 8 août 2022, à la suite du cessez-le-feu entre Israël et le Jihad ismalique. (MAJDI FATHI / NURPHOTO)

En seulement trois jours d'affrontement, 44 Palestiniens, dont quinze enfants ont trouvé la mort dans les échanges de tirs entre Israël et le Jihad islamique. Mohammed Al-Hindi, chef du Jihad islamique, a annoncé dimanche 7 août avoir accepté un accord de trêve négocié par l'Egypte. Dans la soirée, Israël a confirmé avoir accepté un cessez-le-feu à partir de dimanche à 23h30 locales (22h30 à Paris). 

1Quel est le bilan des trois derniers jours ?

Vendredi 5 août, l'armée israélienne avait annoncé avoir tué 15 soldats du Jihad islamique, dont Tayssir Al-Jabari, l'un des chefs du groupe armé. Selon un dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza, "44 Palestiniens sont tombés en martyrs dont 15 enfants" et "360 ont été blessés". 

En représailles, le vendredi 5 août, la branche armée du Jihad islamique, Al-Qods, a affirmé avoir tiré "plus de 100 roquettes" depuis la bande de Gaza vers Israël. L'armée israélienne a recensé 70 projectiles tirés depuis Gaza sur la journée. Au total, entre le 5 et le 7 août, ce sont plus de 1 100 roquettes qui ont été tirées depuis Gaza, selon l'armée israélienne. Côté israélien, 3 personnes ont été blessées par des tirs de roquettes, selon les secouristes.

2Que dit cet accord de trêve ?

Facilité par le médiateur égyptien, Israël et le Jihad islamique se sont engagés à cesser les hostilités à partir du 7 août à 23h30, heure locale. L'accord de trêve prévoit par ailleurs "l'engagement de l'Egypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers" du Jihad islamique, actuellement détenus en Israël. Il s'agit d'un chef du Jihad islamique, Bassem al-Saadi, arrêté le 1er août, et d'un autre responsable, Khalil Awawdeh, détenu dans une prison israélienne depuis décembre 2021.

3L'armée israélienne a-t-elle rompu la trêve ?

Quelques minutes après l'entrée en vigueur de la trêve, l'armée israélienne a affirmé dimanche soir dans un communiqué avoir mené des frappes sur des positions du Jihad islamique à Gaza, "en réponse à des roquettes tirées vers le territoire israélien".

Israël s'est cependant rapidement dédit, assurant avoir mené ses dernières frappes contre le Jihad islamique à Gaza cinq minutes avant l'entrée en vigueur de la trêve, "à 23h25". "Cela était la dernière frappe de l'armée avant un cessez-le-feu prévu à 23h30", a assuré l'armée israélienne.

4Pourquoi cet accord est-il fragile ?

A l'heure actuelle, aucune partie ne faisant état de violation majeure de l'accord, la trêve semble tenir. Elle reste cependant précaire. La Jihad islamique a averti qu'il se réservait "le droit de répondre à toute [nouvelle] agression" israélienne. Tout comme le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid, soulignant qu'Israël "se réserve le droit de répondre fermement à toute violation".

L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a salué l'accord de trêve sur Twitter, mais est resté prudent, rappelant "que la situation reste très fragile". "J'exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu." a-t-il déclaré.

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