Guerre entre Israël et le Hamas : à Tel Aviv, un casque de réalité virtuelle montre l'horreur du 7-Octobre pour sensibiliser au sort des otages

La nièce d'un ex-otage a créé une expérience de réalité virtuelle, à Tel Aviv, pour sensibiliser au sort des personnes capturées par le groupe islamiste.
Article rédigé par Claude Guibal - avec Eric Audra
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un visiteur à la Bibliothèque Nationale d'Israël devant le mur de photos des victimes des attaques du 7 octobre. (AHMAD GHARABLI / AFP)

Le 7 octobre, Schlomi Zvid assurait la sécurité du festival techno Nova lorsque des commandos du Hamas ont attaqué. Pris en otage, il a passé sept mois à Gaza avant d’être libéré. Sa nièce, Liat Ariel, a cherché à sensibiliser l’opinion publique en créant une expérience de réalité virtuelle.

Son but : que le temps ne fasse pas oublier le sort des otages à Gaza, suspendus à un accord sans cesse repoussé entre le Hamas et Israël. "L'idée, c'est de créer de l’empathie et ce sentiment qu’il va vous arriver quelque chose. Vous ne savez pas quoi, mais vous devinez que ça va être très mauvais", explique-t-elle à franceinfo.

Dans le coffre d'une voiture en entendant des tirs

Des écouteurs sur les oreilles, un casque de réalité virtuelle et une veste pour envoyer des vibrations simulant les chocs, les coups et l’impact des bombardements, l’utilisateur est prévenu de la violence de l’expérience. Le film débute au son de la techno, et le scénario monstrueux se déroule, nourri par les témoignages des rescapés. On est jeté dans le coffre d’une voiture en entendant des tirs puis on titube dans les tunnels de Gaza. 

Le film dure 8 minutes. Le public le visionne sous les tentes installées sur la place de Tel Aviv où les familles des otages sont réunies en permanence, sous un soleil de plomb. "Vous vous dites que si vous êtes là depuis huit minutes et que déjà, vous avez chaud, vous transpirez sous cette tente, déclare Liat Ariel. 

"Qu’est-ce que ça doit être quand ça dure déjà depuis plus de 300 jours. Qu’est-ce que c’est pour eux ?"

Liat Ariel, nièce de l'ex-otage Schlomi Zvid

à franceinfo

Dans la pénombre d’une geôle, les spectatrices féminines entendent un viol. Puis c’est le huis clos insupportable avec un geôlier, les bombes qui s’abattent, les murs qui tremblent, la terreur. "Après l’avoir vu, vous comprenez qu’il faut arriver à un accord même si ça demande des sacrifices pour Israël, même si ça veut dire de libérer un terroriste, insiste Liat Ariel. Des choses qui sont difficiles à admettre pour Israël. Mais ça aide les gens à comprendre qu'on doit parvenir à un accord à tout prix, même si ça veut dire mettre fin à la guerre. Parce qu’après avoir fait cette expérience, vous comprenez en fait qu’il n’y a plus de temps à perdre."

Liat Ariel a proposé à des membres de la Knesset de tenter l’expérience, pour les amener à faire pression pour un accord. Et pour que les otages ne soient pas sacrifiés au nom des intérêts de la nation.

A Tel Aviv, un casque de réalité virtuelle montre l'horreur du 7-Octobre pour sensibiliser au sort des otages

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