Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 29 janvier

Le Hamas a annoncé vouloir négocier un "cessez-le-feu complet" avec Israël dans la bande de Gaza en préalable à tout accord.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des bombardements à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 janvier 2024. (AFP)

L'Union européenne a réclamé lundi 29 janvier un audit indépendant sur l'UNRWA, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Plusieurs pays ont déjà annoncé suspendre leurs financements à cette organisation, dont plusieurs employés sont accusés par Israël d'être impliqués dans les attaques du Hamas du 7 octobre. Sur le front diplomatique, le Hamas a de son côté déclaré vouloir négocier un "cessez-le-feu complet" avec Israël dans la bande de Gaza, et non une "trêve temporaire", en préalable à tout accord. Franceinfo résume ce qu'il faut savoir de la journée.

 Le Hamas dit vouloir un "cessez-le-feu complet" avec Israël

Le Hamas veut négocier un "cessez-le-feu complet" avec Israël dans la bande de Gaza en préalable à tout accord, a annoncé lundi 29 janvier à l'AFP un haut responsable du mouvement islamiste palestinien. "Nous parlons avant tout d'un cessez-le-feu complet et total et non d'une trêve temporaire", a déclaré Taher al-Nounou, haut responsable du Hamas, après une rencontre à Paris ce week-end entre responsables américains, israéliens, qataris et égyptiens pour cesser les combats dans le territoire palestinien. Une fois que les combats auront cessé, "le reste des détails pourra être discuté", y compris la libération de la centaine d'otages israéliens encore détenus à Gaza.

Par ailleurs, des "progrès notables" ont été réalisés cette semaine au cours des pourparlers menés à Paris, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani. Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a pour sa part évoqué un "réel espoir" d'une éventuelle prochaine libération des otages.

L'Union européenne réclame un audit indépendant sur le fonctionnement de l'UNRWA

"Nous leur demandons d'accepter qu'un audit soit mené par des experts indépendants, choisis par la Commission européenne", a affirmé le porte-parole de la Commission, qui a ajouté qu'elle déciderait ou non de suspendre son financement à l'UNRWA en fonction des résultats de l'enquête ouverte par les Nations Unies. Plusieurs Etats ont annoncé qu'ils suspendaient leurs financements à cette organisation, essentielle au fonctionnement de l'aide humanitaire à Gaza.

L'Arabie saoudite a pour sa part appelé les donateurs à continuer à financer l'UNRWA, afin que l'agence puisse "continuer à remplir ses fonctions pour assurer les besoins de base des Palestiniens et atténuer les effets de la crise humanitaire". Riyad réclame "de renforcer les procédures d'examen et d'enquête" pour "établir des faits étayés par des preuves"

Les Etats-Unis promettent des représailles "très conséquentes" après la mort de trois soldats en Jordanie

Les Etats-Unis ont annoncé lundi des représailles "conséquentes" après une frappe de drone en Jordanie, dimanche, imputée à des groupes pro-Iran qui a coûté la vie à trois militaires américains et blessé au moins 34 personnes. "Mais nous ne cherchons pas de guerre avec l'Iran" ni "un conflit plus large au Moyen-Orient", a précisé lundi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Le président américain Joe Biden accuse des "groupes de combattants radicaux soutenus par l'Iran opérant en Syrie et en Irak" d'avoir mené cette attaque. Téhéran dément de son côté toute implication dans l'attaque survenue dans un contexte régional déjà explosif. Ces premiers décès de militaires américains dans une attaque depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas font craindre l'escalade dans la région. 

Au moins huit morts en Syrie dans une frappe attribuée à Israël

Huit personnes, dont des combattants pro-iraniens, ont été tuées lundi dans une frappe israélienne au sud de Damas, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Trois missiles israéliens ont visé une base du Hezbollah libanais et des Gardiens de la Révolution", l'armée idéologique du régime iranien, "dans le quartier de Sayeda Zeinab", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Deux Syriens, dont le garde du corps d'un officier des Gardiens de la Révolution, figurent parmi les morts, selon cette source.

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