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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 11 novembre

La situation est de plus en plus dramatique à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, alors que d'intenses combats opposent, à proximité, les troupes israéliennes et les combattants du Hamas et du Jihad islamique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des familles palestiniennes fuient la ville de Gaza et d'autres parties du nord de Gaza vers les zones du sud, le 9 novembre 2023. (MOHAMMED ZAANOUN / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 36e jour, samedi 11 novembre. Alors que d'intenses combats se sont tenus autour de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, les ONG israélienne Physician for Human Rights-Israel et Médecins Sans Frontière ont rapporté que deux bébés prématurés sont morts après l'arrêt forcé des soins intensifs néonataux, faute d'électricité dans cet hôpital. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit.

Situation tendue autour du plus grand hôpital de Gaza

D'intenses combats opposent troupes israéliennes et combattants du Hamas et du Jihad islamique à proximité de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza. Les ONG Physician for Human Rights-Israel et Médecins Sans Frontière ont rapporté que deux bébés prématurés sont morts après l'arrêt forcé des soins intensifs néonataux faute d'électricité. Il y a aussi "un vrai risque pour la vie des 37 autres bébés prématurés" de ce service, a aussi averti l'ONG israélienne.

En réponse, l'armée de l'Etat hébreu a déclaré qu'elle allait aider à l'évacuation de bébés. "Le personnel de l'hôpital al-Chifa a demandé que demain, nous aidions à évacuer les bébés du service pédiatrique vers un hôpital plus sûr. Nous fournirons l'assistance nécessaire", a assuré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari lors d'une conférence de presse.

"Près de 200 000 personnes" ont quitté le nord pour le sud en trois jours, selon l'armée israélienne

L'armée israélienne a affirmé que "près de 200 000 personnes" ont quitté le nord de la bande de Gaza, où les combats contre le Hamas se sont intensifiés, pour se rendre dans le sud, au cours des trois derniers jours. Israël a accepté de faire des "pauses" humanitaires quotidiennes pour permettre aux civils de fuir vers le sud du territoire, davantage épargné. 

Le Hezbollah assure renforcer ses attaques contre Israël, Tel-Aviv met en garde

Alors que des échanges de tirs sont quotidiens entre Israël et le Hezbollah à la frontière depuis le 8 octobre, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé que sa puissante formation avait commencé à utiliser de nouvelles armes dans les attaques qu'elle mène quotidiennement. 

En réponse, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a prévenu le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, que Beyrouth pourrait subir le même sort que Gaza si le puissant mouvement libanais entraînait le Liban dans une guerre. Une déclaration qui intervient alors qu'un raid israélien a visé samedi un véhicule dans le sud du Liban, à quelque 45 km au nord de la frontière commune, sans faire de victime. C'est la première fois qu'un objectif est visé par un raid israélien aussi loin de la frontière.

 Les dirigeants arabes et musulmans appellent à une résolution contraignante de l'ONU

Les dirigeants de pays arabes et musulmans ont demandé, au Conseil de sécurité des Nations unies d'adopter "une résolution décisive et contraignante" pour mettre fin à "l'agression" israélienne dans la bande de Gaza.

La déclaration finale du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui s'est tenu dans la capitale saoudienne Ryad affirme que s'abstenir de "le faire encourage Israël de poursuivre son agression brutale qui tue des innocents (...) et réduit Gaza en ruine". Les dirigeants ont également condamné les actions "barbares" des forces israéliennes à Gaza, mais se sont abstenus d'énoncer des mesures économiques et politiques punitives à l'encontre d'Israël.

Plusieurs manifestations pour réclamer "un cessez-le-feu"

Environ 300 000 personnes ont marché dans le calme à Londres, au Royaume-Uni, pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza. La police a estimé qu'il s'agissait de "la plus importante marche" organisée dans la capitale britannique depuis le 7 octobre, date des attaques terroristes du Hamas. 

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont également défilé pour demander un "cessez-le-feu" et la fin du "massacre à Gaza", à l'appel de plusieurs mouvements de gauche et de La France insoumise.

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