Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 6 avril

A la veille des six mois du conflit au Proche-Orient, l'armée israélienne a annoncé avoir récupéré le corps d'un otage à Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des enfants palestiniens à Rafah, dans la bande de Gaza, le 30 mars 2024. (MOHAMMED ABED / AFP)

Six mois après les attaques du 7 octobre et le déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas, un cessez-le-feu est-il en vue ? Les négociateurs américains, qatariens, israéliens et du Hamas sont attendus dimanche 7 avril au Caire pour une énième tentative de parvenir à une trêve. Cette dernière est associée à une libération d'otages dans la bande de Gaza, meurtrie par cette guerre dévastatrice. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de cette journée.

L'armée israélienne annonce avoir récupéré le corps d'un otage à Gaza

L'armée israélienne a annoncé avoir récupéré le corps d'un otage à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Elad Katzir, qui avait 47 ans au moment de son enlèvement le 7 octobre au kibboutz de Nir Oz, a "selon des renseignements été tué en captivité par l'organisation terroriste Jihad islamique", affirme le communiqué de Tsahal sur Telegram. Son corps a été rapatrié en Israël, où il a été formellement identifié. Une centaine d'otages sont toujours retenus par le Hamas.

Les négociateurs américains et israéliens attendus au Caire pour reprendre les négociations en vue d'une trêve

Selon des médias américains, le chef de la CIA, Bill Burns, se rend au Caire pour rencontrer le chef du Mossad israélien, David Barnea, ainsi que des responsables égyptiens et qatariens. La Maison Blanche a confirmé des pourparlers. Une délégation israélienne et une délégation du Hamas se rendront également dans la capitale égyptienne dimanche, aux côtés de Bill Burns et du ministre qatarien des Affaires étrangères, a déclaré samedi le média égyptien pro-gouvernemental Al-Qahera News, proche des services de sécurité égyptiens.

Le président américain, Joe Biden, a appelé le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, "à conclure un accord sur les otages" enlevés pendant l'attaque du Hamas. Le Hamas a affirmé samedi qu'il ne renoncerait pas à ses exigences pour une trêve. Dans un communiqué annonçant le départ d'une délégation du mouvement dimanche au Caire, il demande "un cessez-le-feu complet, un retrait des forces d'occupation de Gaza, un retour des déplacés, une liberté de mouvement et des aides (à la population) et un sérieux accord d'échange d'otages" et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Après une trêve d'une semaine fin novembre qui a permis la libération d'une centaine d'otages en échange de détenus palestiniens, plusieurs séries de négociations indirectes entre les protagonistes, via les médiateurs internationaux, ont eu lieu pour un nouveau cessez-le-feu, en vain. Plus de 250 personnes ont été enlevées pendant l'attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

L'armée israélienne dit avoir tué des terroristes à Khan Younès

Tsahal a fait état samedi de "terroristes tués" lors d'opérations à Khan Younès, et affirmé avoir "éliminé mercredi dans le sud de Gaza un haut responsable terroriste du Hamas, Akram Abed al-Rahmane Salamé".

Nouvelle manifestation anti-Nétanyahou à Tel-Aviv

Des dizaines de milliers de manifestants ont conspué Benyamin Nétanyahou et son gouvernement, samedi soir à Tel-Aviv. Ces opposants ont demandé la négociation d'un accord pour la libération des otages toujours détenus par le Hamas depuis six mois. Des tensions avec les forces de l'ordre ont émaillé ces rassemblements, selon plusieurs journalistes présents sur place. Des manifestations ont également eu lieu dans une cinquantaine d'autres villes du pays.

Le chef des affaires humanitaires de l'ONU dénonce une "trahison de l'humanité" à Gaza

Alors que la guerre entre dimanche dans son septième mois, le patron du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU a dénoncé le fait que, malgré "l'indignation mondiale", "si peu a été fait pour y mettre fin, laissant la place à une si grande impunité". Martin Griffiths a demandé que "des comptes soient rendus pour cette trahison de l'humanité" représentée, selon lui, par la guerre.

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