Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 12 janvier
Israël poursuit ses bombardements dans la bande de Gaza, alors que le pays répondait devant la Cour internationale de justice d'accusations de génocide des Palestiniens, vendredi 12 janvier. Les rebelles houthis du Yémen ont également riposté aux frappes menées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Voici ce qu'il faut retenir du 98e jour du conflit.
Israël se défend devant la CIJ des accusations de "génocide" contre les Palestiniens à Gaza
Israël a dénoncé une accusation "totalement dénaturée" et "malveillante" portée contre lui devant la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l'ONU. L'avocat de l'Etat hébreu a souligné que la réponse d'Israël était un acte de légitime défense et ne visait pas les civils, affirmant qu'"Israël est engagé dans une guerre de défense contre le Hamas, pas contre le peuple palestinien".
L'Afrique du Sud a saisi le mois dernier en urgence cette juridiction, qui siège à La Haye, arguant qu'Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l'Holocauste. S'agissant d'une procédure d'urgence, la CIJ pourrait se prononcer d'ici quelques semaines. Ses décisions sont sans appel et juridiquement contraignantes, mais elle n'a aucun pouvoir pour les faire appliquer.
L'armée israélienne "neutralise" trois assaillants après une attaque sur une colonie juive en Cisjordanie
L'armée israélienne a déclaré avoir "neutralisé" trois assaillants après une attaque contre la colonie juive d'Adora, en Cisjordanie occupée. Des assaillants ont ouvert le feu sur des soldats en patrouille dans la zone située près d'Hébron. Un homme a par ailleurs été blessé par balle à la jambe et a été hospitalisé, selon le service de secours Magen David Adom (MDA), qui n'a pas donné plus de détail.
Par ailleurs, un Palestinien de 19 ans est mort de ses blessures après avoir été frappé par l'armée israélienne à Tulkarem, selon le ministère de la Santé palestinien. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée connaît un niveau de violence inédit en vingt ans, avec quelque 340 Palestiniens tués depuis le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP à partir des bilans palestinien et israélien.
Les otages retenus à Gaza vont recevoir des médicaments "dans les prochains jours", selon Israël
Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé que des négociations avaient permis que "soit autorisée l'entrée de médicaments pour les otages détenus par l'organisation terroriste Hamas", en vertu d'un accord négocié par l'entremise du Qatar. De son côté, une source proche du Hamas a confirmé à l'AFP la tenue de pourparlers sur l'entrée de médicaments, mais pas leur conclusion.
Sur les 250 otages enlevés dans le sud d'Israël lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre, 132 manquent à l'appel, dont 25 sont morts sans que leurs corps n'aient été restitués, selon les autorités israéliennes. Au moins un tiers des otages souffrent de maladies chroniques et nécessitent un traitement, selon un rapport publié mardi par le collectif des familles d'otages Bring them home now ("Ramenez-les maintenant à la maison"). "Beaucoup d'autres ont été blessés" lors de leur enlèvement, et d'autres encore souffrent de pathologies liées aux conditions de captivité, selon le collectif.
Les communications à nouveau coupées dans la bande de Gaza
"Nous avons le regret d'annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs", a affirmé l'opérateur palestinien Paltel dans un communiqué, alors que de telles coupures ont déjà eu lieu dans le territoire palestinien depuis le début des hostilités. "Gaza est de nouveau coupée du monde", a regretté sur X l'opérateur.
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 23 708 morts
L'organisation islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza fait également état de 60 005 blessées depuis le début de la guerre avec l'Etat hébreu, consécutive aux attaques qu'elle a menées en Israël le 7 octobre. Aucune source indépendante ne permet de vérifier ce bilan.
Les rebelles houthis ont tiré un missile anti-navire "en riposte" aux frappes des Etats-Unis et du Royaume-Uni au Yémen
Le missile n'a touché aucun navire, selon un général américain. Washington et Londres ont mené plus de 150 frappes sur des positions des rebelles houthis au Yémen dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant cinq morts et six blessés au sein de l'organisation armée, selon le porte-parole militaire des houthis. Une haute instance du mouvement soutenu par l'Iran a prévenu vendredi que "tous les intérêts américano-britanniques [étaient] devenus des cibles légitimes" pour les rebelles.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a demandé à "toutes les parties" d'éviter "l'escalade". Depuis plusieurs semaines, les houthis multiplient les attaques contre des navires en mer Rouge, perturbant le commerce maritime mondial. Au pouvoir dans une bonne partie du Yémen, les houthis affirment viser des navires liés à Israël en solidarité avec la bande de Gaza.
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