Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 3 novembre
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 28e jour, vendredi 3 novembre. Une journée marquée par l'intensification des bombardements sur Gaza et les efforts diplomatiques, toujours vains, en vue d'établir une trêve. Voici ce qu'il faut retenir.
Benyamin Nétanyahou refuse une "trêve temporaire"
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, refuse "une trêve temporaire" avec le Hamas "sans la libération" des plus de 240 otages retenus à Gaza. Peu avant, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en visite en Israël, avait affirmé avoir discuté avec Benyamin Nétanyahou de la possibilité de "pauses humanitaires" pour protéger les civils palestiniens, ajoutant que "le seul moyen d'assurer" la sécurité d'Israël était la création d'un Etat palestinien.
Une conférence humanitaire à Paris le 9 novembre
Le président français a annoncé la tenue d'une conférence humanitaire le 9 novembre à Paris. "Cette conférence mobilisera les principaux acteurs impliqués dans la réponse humanitaire à Gaza", précise le ministère des Affaires étrangères. "États, principaux bailleurs, organisations internationales et ONG actives à Gaza", comme le Comité international de la Croix-Rouge, ont été invités, tout comme l'Autorité palestinienne, ajoute le Quai d'Orsay. "La lutte contre le terrorisme, ce n'est pas l'attaque indiscriminée contre les populations civiles", a affirmé Emmanuel Macron.
Israël "intensifie" son offensive sur Gaza
L'armée israélienne a "intensifié" son offensive sur Gaza et tué 10 commandants de bataillons du Hamas qui ont joué un rôle clé dans la préparation de l'attaque du 7 octobre, a fait savoir un porte-parole.
De son côté, le gouvernement du Hamas a annoncé qu'une frappe israélienne avait visé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza, faisant selon lui 13 morts. Les autorités israéliennes ont confirmé avoir ciblé le véhicule, utilisé selon elles par "une cellule terroriste du Hamas".
L'Institut français de Gaza visé par un tir israélien
La France a exprimé "étonnement" et "incompréhension" concernant une frappe israélienne ayant touché l'Institut français de Gaza et a demandé des explications à Israël. Aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l'enceinte du bâtiment, a précisé Paris.
"Nous avons rendu public aujourd'hui [vendredi] le fait que l'Institut culturel français de Gaza avait été frappé il y a quelques jours d'une façon qui suscite notre étonnement, notre incompréhension et qui a conduit la France à demander des explications aux autorités israéliennes, pour comprendre comment un institut culturel français peut être la cible d'une frappe israélienne", a dit Catherine Colonna à des médias français à Abuja, la capitale nigériane.
De nombreuses évacuations de Gaza
Selon le ministère égyptien de la Santé, "448 étrangers et binationaux", "dont 96 enfants", ont été évacués de Gaza vers l'Egypte vendredi. Selon Paris, 34 Français et leurs familles ont pu quitter le territoire palestinien. Début novembre, le Quai d'Orsay estimait à une cinquantaine le nombre de Français présents dans la bande de Gaza, sans compter leurs familles.
L'éventualité d'une "guerre totale" est "réaliste" selon Hassan Nasrallah
Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a averti que l'éventualité d'une "guerre totale" était "réaliste". "Nous disons à l'ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence", a déclaré le chef du Hezbollah, allié du Hamas, dans son premier discours depuis le 7 octobre.
Il a aussi prévenu les Etats-Unis, proche allié d'Israël : "Nous sommes prêts [à faire] face à votre flotte" en Méditerranée "avec laquelle vous nous menacez", a-t-il déclaré, estimant que "celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l'agression à Gaza".
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