Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 5 janvier
Les jours se suivent et se ressemblent à Gaza. Des raids aériens et des tirs d'artillerie israéliens ont touché jeudi Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza devenue l'épicentre des opérations. Les bombardements et opérations au sol se sont poursuivis, vendredi 5 janvier. Depuis le début des hostilités, 22 438 personnes, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, ont été tuées, selon le dernier bilan, invérifiable, du ministère de la Santé du Hamas.
La France et la Jordanie ont également largué sept tonnes d'aide humanitaire et sanitaire sur la bande de Gaza, a annoncé Emmanuel Macron. Voici ce qu'il faut retenir du 90e jour de conflit entre Israël et le Hamas.
Israël dévoile un plan pour Gaza
Le ministre israélien de la Défense a présenté pour la première fois un plan pour l'après-guerre à Gaza, où Israël a poursuivi ses bombardements et opérations au sol vendredi, près de trois mois après le début du conflit l'opposant au Hamas palestinien. Le plan présenté par Yoav Gallant, qui doit encore recevoir l'aval d'un gouvernement divisé, prévoit la poursuite des opérations à Gaza jusqu'au "retour des otages", au "démantèlement des capacités militaires et de gouvernance du Hamas" et à "l'élimination des menaces militaires".
La France et la Jordanie larguent sept tonnes d'aide sur Gaza
La France et la Jordanie ont largué sept tonnes d'aide humanitaire et sanitaire sur la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d'habitants manquent de tout après bientôt trois mois de conflit, a annoncé Emmanuel Macron. "La situation humanitaire reste critique à Gaza. Dans un contexte difficile, la France et la Jordanie ont livré par les airs de l'aide à la population et à ceux qui lui portent secours", a fait savoir M. Macron sur X (ex-Twitter).
The humanitarian situation in Gaza remains critical. In a difficult context, France and Jordan provided aid by air to the population and to those assisting them. pic.twitter.com/RXQYgPa9Ep
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 5, 2024
D'après l'Elysée, l'opération de largage, a été conduite dans la nuit de jeudi à vendredi par deux C-130, des avions de transport militaire, l'un français et l'autre jordanien, "avec des équipes mixtes à la fois jordaniennes et françaises dans les deux aéronefs". La bande de Gaza est "tout simplement devenue inhabitable", "un lieu de mort et de désespoir" et ses habitants "font face à des menaces quotidiennes sous les yeux du monde", a de son côté déclaré le coordinateur des affaires humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths dans un communiqué.
Le Hezbollah assure que sa réponse à l'assassinat du numéro deux du Hamas est "inéluctable"
Le chef du Hezbollah pro-iranien au Liban a affirmé qu'une riposte à la frappe attribuée à Israël sur son fief près de Beyrouth qui a tué le numéro deux du Hamas palestinien était "inéluctable". La frappe sur la banlieue sud de Beyrouth "est grave et ne restera pas sans réponse", a prévenu Hassan Nasrallah dans un discours télévisé, assurant que son mouvement allait "répondre" sur "le champ de bataille". Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres du Hamas ont été tués mardi soir dans une frappe attribuée à Israël contre un bureau du mouvement islamiste palestinien, allié du Hezbollah.
Plus de 76 000 personnes résidant dans le sud du Liban déplacées
Dans un rapport publié jeudi, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) annonce que l'escalade à la frontière israélo-libanaise a déplacé 76 018 personnes, principalement dans les zones frontalières d'Israël, dans le sud du Liban. L'OIM précise que près de 81% des déplacés sont actuellement logés chez des proches. Seuls 2% sont hebergés dans 14 abris collectifs répartis dans le sud du pays, principalement dans la ville côtière de Tyr (sud) et dans la région de Hasbaya (sud-est), ajoute l'agence. Le reste des déplacés ont loué des appartements ou se sont installés dans leur résidence secondaire, dans des régions plus éloignées de la frontière.
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